Suède – Sénégal, Coupe du monde, Huitièmes de finale, Dimanche 16 Juin 2002 souvenir

Le Sénégal est le premier qualifié pour les quarts de finale de cette Coupe du Monde 2002.

104′ BUT en Or pour le Sénégal marqué par H.Camara, le ballon touchant le poteau avant de rentrer (1-2).

​Le 16 juin 2002 le Sénégal était en quart de finale de la Coupe du Monde
Les dates de leurs matches en 2002 ont été décrétées jours fériés
Bruno Metsu a fait de son équipe « un groupe d’amis, de frères d’armes »
« Magnifique. Et complètement fou. » C’est ainsi que Bruno Metsu, l’entraîneur du Sénégal aujourd’hui décédé, a décrit le match qui a propulsé son équipe en quarts de finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2002™. Les Lions de la Teranga venaient de remonter au score pour disposer de la Suède grâce à un but en or dans les prolongations, devenant la première sélection africaine à franchir le cap des huitièmes après le Cameroun en 1990.

Cet exploit a ajouté une nouvelle page au conte de fées vécu par les Sénégalais depuis leur victoire plus surprenante encore face la France, championne du monde et d’Europe en titre, dans le match d’ouverture de la compétition. Pas mal pour la toute première campagne mondialiste d’un prétendu poids plume !

Apparu en patron de l’équipe pendant le premier tour, El Hadji Diouf a mis en avant l’unité comme source des performances des siens après l’élimination des Suédois. « Nous savions que le match serait difficile, c’était un combat de guerriers et nous possédions l’atout maître », a-t-il commenté. « Nous avons montré une fois de plus que nous étions un groupe d’amis, de frères d’armes décidés à aller jusqu’au bout. » En l’occurrence, l’atout maître du Sénégal a pris la forme d’un attaquant jusque-là discret, Henri Camara. Il a égalisé après l’ouverture du score d’Henrik Larsson avant de porter l’estocade finale à la 103ème minute. « Nous avons tout fait pour gagner, nous ne sommes pas venus en touristes », a lancé Camara, en photo ci-dessus en train de célébrer son but.

Le parcours historique des Lions a enfiévré le Sénégal au point que les dates de leurs matches ont été décrétées jours fériés par le président du pays. L’homme qui l’a rendu possible, Metsu, a su insuffler le sens du collectif qui a forgé le groupe de frères d’armes évoqué par Diouf. « Inutile d’être un grand manager pour aligner une équipe en 4-4-2, 4-3-3 ou autre. N’importe qui peut le faire. En revanche, canaliser l’énergie et la force de chacun pour les mettre au service d’un même objectif, ça, c’est quelque chose », a-t-il observé à propos de son tour de force.

L’entraîneur du Sénégal savait aussi faire preuve de générosité et d’empathie. « Je pense aux Suédois – perdre de cette façon doit être très dur », a-t-il remarqué après les huitièmes de finale. Il allait en faire l’expérience dès le match suivant, qui a vu ses hommes subir le même sort aux mains du Turc Ilhan Mansiz, auteur du dernier but en or inscrit dans une Coupe du Monde de la FIFA