Réuni hier, avant-hier, pour le vote du budget 2012 de la ville de Rufisque, les conseillers municipaux ont à l’unanimité opposé un niet catégorique à la volonté affichée par l’Etat de procéder à la suppression de la ville ainsi que de 04 autres.
Soubassements politiciens
Selon la résolution lue par l’adjoint au maire Daouda Corréa, le projet a des soubassements politiciens et les conseillers lancent un appel à l’Etat pour qu’il renonce à cette initiative contraire à l’esprit de la décentralisation et à la démocratie. « Le conseil exige le maintien du statut actuel de notre collectivité territoriale et, invite les autorités étatiques à renoncer au projet en gestation dont la mise en œuvre ne serait pas de nature à consolider les piliers de la décentralisation ni de la démocratie » lit-on dans la résolution.
Perte de recette pour la ville
Tenant compte de l’histoire de la ville créée le 12 juin 1880 et confortée par le décret 2014- 630 du 30 juin 2014 et invoquant le fait que le territoire de la ville n’épouse pas celui du département, les conseillers municipaux de la ville disent ne pouvoir comprendre cette initiative qui induit une perte en recette pour la ville.
Vers la mise en place d’un front…
Aussi, le conseil a pris l’engagement de s’opposer de toutes ses forces à un tel « forfait » et se dit prêt à mettre en place un large front regroupant les conseillers des trois autres communes, la société civile et tous les Rufisquois de la diaspora : « le conseil lance un appel pressant aux élus locaux, aux parlementaires ressortissants de Rufisque, aux dirigeants, aux chefs coutumiers de Rufisque, aux diverses associations, aux membres des conseils de quartier, à la société civile, aux Rufisquois de la diaspora ainsi qu’à la population dans toutes ses composantes, afin que tous se mobilisent fortement et restent vent debout pour contrarier la mise en œuvre d’un projet synonyme de déni de l’histoire ».
Avec les conseillers des autres villes concernées
Les conseillers ont également fait un appel du pied aux conseillers des autres villes concernées pour des actions en synergie afin de faire reculer l’Etat dans ce projet au « dessein inique et politicien ». Ainsi le conseil municipal de la ville de Rufisque « se tient prêt pour une action concertée avec tous les conseils municipaux des villes ciblées ».