C’est avec les marques d’une perfusion récente que le détenu Pape Mamadou Seck a été présenté, hier mercredi, aux enquêteurs de la Sureté Urbaine (Su). Il a été extrait de son pavillon spéciale de l’Hôpital Aristide le Dentec afin de s’expliquer sur son évasion dans la nuit du au 10 juillet dernier.
Selon nos confères du quotidien de L’Observateur, l’audition ne s’est pas déroulée dans le calme car Pape Mamadou Seck a laissé éclater sa colère devant les limiers. D’une part, le fugitif n’a pas caché son amertume contre les gendarmes qui ont pris et publié les photos de son arrestation le dimanche 24 juillet dernier. Sa colère n’a pas non plus épargné certains médias auxquels il a fait le même reproche. D’autre part, il a dénoncé le traitement de son dossier judiciaire, et surtout de l’amplification de la version donnée sur son arrestation. Mais, l’agent des impôts et domaines a assumé son acte. Le membre de Pastef/Darou Mousty a avoué avoir rompu de son propre gré les liens de la détention. Durant son face-à-face avec le Commissaire Bara Sangharé et ses hommes, il a confirmé s’être réfugié chez son marabout au village de Darou Karim (à 5 kilomètres de Touba). Seulement, il a démenti l’information véhiculée selon laquelle la dame Ndèye Codou. N arrêtée avec lui, est sa petite amie.
Après son arrestation, il avait été directement conduit à la prison de Rebeuss où il a été réintégré la nuit du dimanche au lundi. En partant de son état de santé fragile du fait d’une sévère maladie, l’administration pénitentiaire n’a pas voulu prendre le risque de le maintenir dans ce lieu de privation de liberté où les conditions de détention laissent à désirer. C’est ainsi que, le lundi matin, de très bonne heure, Pape Mamadou Seck a été évacué à nouveau au Pavillon Spécial.
D’après des informations de L’Observateur, le même jour, il a reçu la visite de son médecin qui l’a consulté. Pendant que le responsable de Pastef était en consultation, les éléments de la Sûreté urbaine, qui devraient l’interroger sur le délit d’évasion qu’il a commis, étaient obligés d’attendre les conclusions de la blouse blanche pour se faire une religion sur l’évolution de la maladie du détenu qui souffrirait d’une insuffisance rénale et d’une hypertension artérielle. Après avoir attendu que le médecin finisse son travail, les limiers avaient désormais les coudées franches pour entendre le mis en cause sur les faits à lui reprochés. Dans la foulée, il a été encore admis à la prison du Pavillon Spécial de l’hôpital Le Dantec. IGFM