À mi-écoulement de cette année, le front social est en feu. Le pays brule de revendications dans des secteurs les uns plus vitaux que les autres. Les complaintes explosent. Au moment où le gouvernement annonce des mesures pour faire face à la poussée inflationniste qui crève les ménages, tous les secteurs de la société sont en ébullition. Entre les syndicats, les consommateurs, les paysans, les étudiants exclus des établissements privés, ça râle de partout. Tribune
Les syndicats d’enseignants, les blouses blanches, les consommateurs, les paysans, les étudiants et élèves exclus des établissements privés d’enseignement supérieur, des pêcheurs, les revendications s’accumulent sur la table du gouvernement. Avec un front social de plus en plus en ébullition, l’année 2021 est une année de revendications.
Dans le secteur de la santé, la crise est profonde avec des blouses blanches qui râlent sur tous les toits. Du côté de la santé, les mécontents réclament des primes et des indemnités. Les hôpitaux sont toujours malades et les patients qui sont obligés de les fréquenter dans l’agonie.
Face à l’État qui invoque le manque de moyens pour satisfaire les revendications dans les secteurs de la santé, les syndicalistes lui reprochent de privilégier les dépenses de prestige. Au niveau de l’enseignement, si la banque mondiale s’est engagée pour une approche systémique pour de meilleurs résultats en matière d`enseignement, ce voeu est en train d’être compromis par les dysfonctionnements dans les apprentissages pour cause de discorde entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement.
Si les points de la plateforme générale de revendication des enseignants trouvent des réponses du gouvernement, c’est au niveau de leur application que des problèmes surgissent. Cette frange est obligée de râler à chaque fois pour se faire entendre et demander le respect des accords.
Toujours dans le secteur de l’enseignement, les étudiants exclus des établissements d’enseignement supérieur ne sont toujours pas au bout de leur peine. À l’instar de leurs collègues des Université virtuelles, ils se font constamment entendre.
Les paysans de leur côté, pleurnichent sur la qualité des semences, le manque d’engrais ou la confiscation de leurs terres. Les pêcheurs qui ne trouvent plus de poissons crient au bradage des ressources halieutiques.
Tout cela est couronné par une hausse généralisée des prix qui rend la situation plus grave. Les consommateurs sénégalais ne sont pas seulement esseulés par la poussée inflationniste qui fait grimper les prix des denrées. Ils souffrent également de la hausse des prix des factures d’eau et d’électricité.
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