Syrie: accord avec des rebelles pour évacuer des civils de Douma

Un accord « final » pour permettre l’évacuation de civils a été conclu entre la Russie, alliée du régime syrien, et les rebelles qui tiennent Douma, dernière enclave insurgée dans la Ghouta orientale.

Selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, quelques 1 300 personnes seraient concernées par cet accord conclu entre le groupe rebelle Jaïch al-Islam et la Russie « pour permettre l’évacuation de centaines de civils vers Idleb », sous le contrôle de groupes rebelles et jihadistes.

Il s’agit de cas humanitaires proches de combattants, qui craignent de rester sur place ou de se diriger vers les régions contrôlées par le gouvernement, précise notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.

Les discussions engagées avec Jaïch al-Islam, qui contrôle la dernière poche insurgée, autour de la grande ville de Douma, piétinaient depuis plusieurs jours. Le groupe rebelle a accepté de déposer les armes à condition que ses combattants restent à Douma et que seule la police militaire russe se déploie dans la ville. Mais Moscou et Damas exigent un accord semblable à ceux appliqués partout ailleurs.

Appelé « accord de réconciliation », cet arrangement est plus une reddition totale et inconditionnelle. Il prévoit le retrait des combattants et de leurs familles, le retour des institutions de l’Etat et de la police syrienne, et le stationnement de l’armée gouvernementale aux entrées des villes reprises.

C’est la première fois que des civils de Douma seront évacués vers Idleb depuis le début de l’offensive contre la Ghouta, le 18 février. Mais 30 000 habitants ont choisi de quitter la ville ces derniers jours pour les zones gouvernementales.

Accablés par un déluge de feu, qui a tué plus de 1 600 civils en cinq semaines, deux des trois groupes rebelles présents dans la Ghouta ont déjà accepté d’évacuer leurs positions. Plus de 45 000 rebelles et civils ont ainsi été évacués en dix jours de la Ghouta, que le régime contrôle désormais à 95%, selon l’OSDH.

rfi