L’armée syrienne et ses alliés poursuivent leurs opérations offensives dans le nord-ouest de la Syrie contre des groupes jihadistes et rebelles proches de la Turquie. L’intensité des combats a poussé de nombreuses ONG à cesser leurs activités.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Damas a fait la sourde oreille aux appels lancés par la Turquie à la Russie pour qu’elle fasse cesser l’offensive de l’armée syrienne contre les provinces d’Idleb et de Hama.
Les troupes gouvernementales syriennes, appuyées par l’aviation russe, ont encore progressé ce samedi, pour le 5e jour consécutif, face aux rebelles pro-turcs et aux groupes jihadistes.
Après un violent pilonnage à l’artillerie et l’intervention d’avions et d’hélicoptères de combat, l’armée syrienne a pris quatre localités dans la plaine stratégique d’al-Ghab, au nord-ouest de Hama. Les troupes gouvernementales syriennes ont aussi passé la frontière administrative au sud de laprovince d’Idleb, où elles ont occupé deux villages.
Selon les Nations unies, près de 180 000 civils ont été déplacés par les combats en deux semaines. Quatre millions de personnes vivent dans les zones qui échappent encore au contrôle de Damas à Hama et Idleb.
L’escalade des violences a par ailleurs poussé seize ONG partenaires de l’ONU à cesser leurs activités. Quelque 50 000 personnes ont été privées de l’aide fournie par le Programme alimentaire mondial (PAM) et des milliers d’autres n’ont plus accès aux soins de santé ou à l’éducation.
rfi