Le groupe Etat islamique a lancé mercredi 5 décembre une contre-offensive contre les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les Etats-Unis, qui étaient entrées la veille dans ce fief jihadiste à l’est de l’Euphrate, en Syrie.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Soutenues par l’aviation américaine, les Forces démocratiques syriennes, les FDS, à majorité kurde, ont réussi mardi à enfoncer les lignes de défense du groupe Etat islamique à Hajin, dans la vallée de l’Euphrate, au sud-est de la province syrienne de Deir Ezzor.
Hajin est la plus grande ville encore tenue par les jihadistes. Elle est considérée comme leur capitale de facto, après la perte de Raqqa, Boukamal et Mayadeen, en Syrie, et Mossoul en Irak. Les FDS sont entrées à Hajin, située non loin de la frontière syro-irakienne, par le nord, prenant l’hôpital et plusieurs quartiers.
Moins de 24 heures plus tard, les jihadistes ont contre-attaqué, alors que les assaillants n’avaient pas eu assez de temps pour renforcer leurs nouvelles positions. A coups de vagues de kamikazes, et après des combats acharnés, le groupe EI a repris une partie du terrain perdu. L’aviation de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a concentré ses raids sur les lignes de ravitaillement du groupe Etat islamique.
Des sources syriennes estiment que Hajin est défendue par 2 000 à 3 000 jihadistes, qui peuvent recevoir des renforts des zones désertiques environnantes ou de la province irakienne voisine d’al-Anbar. Si l’EI perd la ville, il ne contrôlera plus que de petites poches peu peuplées dans le désert de la Badia.
rfi