125 femmes et enfants, membres de familles d’anciens combattants du groupe Etat islamique, ont été évacués du camp d’al-Hol, tenu par les milices kurdes, vers la ville de Manbij, non loin d’Alep. Des dizaines de milliers d’autres restent entassés dans ce camp, situé près de Hassaké, au nord-est de la Syrie.
Avec notre correspondante à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les familles évacuées sont toutes originaires de la ville de Manbij, contrôlée par les milices kurdes à l’est d’Alep. Leur évacuation a été organisée à la demande de notables de tribus arabes de la région, qui tentent de venir en aide aux milliers de civils, membres de familles d’anciens combattants du groupe État islamique, vivant dans ce camp insalubre et surpeuplé.
Début juin, 800 femmes et enfants avaient quitté al-Hol pour la ville de Raqqa, ancienne capitale autoproclamé du califat de l’EI, et la localité de Tabqa. Il s’agit d’un nombre modeste comparé aux 70 000 personnes, dont 30 000 Syriens et des centaines d’Européens, qui vivent dans des conditions humanitaires très difficiles.
La population du camp est principalement constituée de membres des familles des jihadistes qui ont fui l’ancien territoire du califat en Syrie et en Irak. Ils souffrent de mauvaises conditions hygiéniques et de troubles psychologiques. Les hommes, en majorité des ex-combattants, sont détenus dans d’autres lieux plus discrets.
Les organisations humanitaires et les agences de l’ONU tentent, tant bien que mal, de fournir une aide de première nécessité, mais leurs efforts restent limités. L’Observatoire syrien des droits de l’homme affirme que 375 enfants sont morts depuis janvier à al-Hol de malnutrition et de maladies.