L’Amérique s’est surpassée le 2 novembre 2020 dernier, pour ne pas se «trumper» comme en novembre 2016. En dépit de ses coups de gueule, de ses coups d’éclats et de ses folles résistances dont la plus retentissante est la “prise” du Capitole par ses supporters, Donald Trump a quitté la Maison Blanche. Contraint de partir, le voilà qui boude la cérémonie qui a inauguré la présidence de son successeur. Un pied de nez à la courtoisie républicaine.
Du pur “trumpisme” synonyme de “je-m’en-foutisme”. Un président américain, c’est avant tout pour le bien-être des Américains. Mais nous sommes nombreux à être séduits par le rêve américain qui a permis l’élection puis la réélection d’un Africain-Américain à la tête de la plus grande puissance mondiale. Et nous étions tristes de voir ce pays diriger par un mégalomane à souhait, paranoïaque, champion des fake news et de toutes sortes de théories conspirationnistes. Trump ne nous aime pas. Il déteste l’humanité. Mais s’il est quand même parvenu à se frayer un chemin dans le cœur de ses compatriotes, écrivions-nous, c’est que sa politique loufoque et haineuse est largement partagée. Sa posture iconoclaste trouve sa logique dans le soutien massif à ses actes, ses bêtises.
Le “trumpisme” est ainsi devenu une réalité chez l’Oncle Sam. Ce qui nourrit le rêve de Donald Trump qui n’écarte pas une autre tentative pour un retour aux affaires que l’on ne souhaite vraiment pas. Maintenant, c’est à Joe Biden de jouer sa partition. Il est là pour ses compatriotes même s’il n’a pas dit “America First”. On lui demande juste de nous respecter, de ne pas traiter nos pays de “pays de merde”. Même si, effectivement, on vit souvent des situations merdiques avec des dirigeants qui ne se respectent pas et piétinent les droits les plus élémentaires de leurs mandants.
Miim Réew