es vérificateurs de la Cour des Comptes notent «une très grande différence sur les prix de vente de l’eau aux usagers». Selon eux, «les prix passent du simple au double, d’un périmètre à un autre, comparativement au prix de l’eau en milieu urbain, où les usagers domestiques ont bénéficié d’un gel tarifaire».
Ils expliquent dans leur rapport, que «les abonnés domestiques en milieu urbain sont facturés sur un système de tarification comportant trois tranches : la tranche sociale, la tranche pleine (ou normale) et une tranche dissuasive. D’après le dernier arrêté portant révision des tarifs du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, la première tranche est de 202 francs Cfa/m3 d’eau, parce que subventionné par l’Etat afin de réduire les inégalités sociales et les disparités locales. Une réflexion sur la mise en place de ce même procédé de subvention pourrait être envisagée, afin d’alléger les coûts de l’eau en milieu rural.
Les constats de disparité de tarifs dans l’approvisionnement en eau potable sont à plusieurs niveaux. Les tarifs ne sont pas les mêmes entre l’hydraulique urbaine et l’hydraulique rurale. Il y a une disparité dans la tarification des différents concessionnaires. Une harmonisation est nécessaire à cet égard. Sur un autre plan, il a été observé un défaut de maîtrise de la grille tarifaire, ainsi qu’un prix de l’eau et un coût de l’abonnement relativement élevés en milieu rural».
Sur la période de contrôle, «les prix exploitant définis par les contrats de Dsp (Délégation de service public) entre l’Ofor et les différents fermiers en charge des Saep, s’établissent comme suit : Seoh : 250 francs Cfa/m3; Soges: 166 francs Cfa/m3; Aquatech: 229 francs Cfa/ m3 pour Diourbel et 239 francs Cfa/m3 pour Thiès; Flex’eau : 225 francs/m3».
Ces différences dans les prix exploitant en milieu rural, rappelle-t-on, ont poussé «l’Ofor à commanditer, en 2018, une étude sur la tarification du service de l’eau potable en milieu rural, ayant abouti aux scénarios favorable, moyen et défavorable. A terme, le scénario moyen avait été adopté, avec une rémunération du service rendu équivalent à un prix patrimoine de 85 francs Cfa/m³».