Au Tchad, douze des treize activistes interpellés le 25 avril dernier ont été libérés hier lundi par le procureur de la République. Ils avaient décidé de braver l’interdiction d’une marche contre la pénurie du gaz et avaient été interpellés par la police. Mais, par souci d’apaisement, le procureur a décidé de mettre le dossier de côté, tout en maintenant un des activistes en détention.
Il y avait du monde ce lundi matin au parquet pour une audience qui a duré à peine un quart d’heure. À leur sortie des bureaux du procureur de la République, les activistes avaient le sourire.
Me Clarisse Nomaye explique que « le procureur nous a dit qu’il met le dossier de côté. Juridiquement, cela veut dire que le dossier n’est pas classé sans suite. Mais les raisons qu’il a évoquées c’est: au nom de l’apaisement de la société.
Parce que nous vivons dans un climat avec beaucoup de tension, et donc, au nom de l’ordre public, le procureur a décidé de mettre le dossier de côté et de libérer nos clients.
Il nous a rassurés : ce n’est pas un piège. Nous le prenons au mot. »
Avant de les laisser partir, le procureur a indiqué qu’à la demande de la police, il allait maintenir en détention un des manifestants, Tokama Keumaye. De sources policières, il a été dénoncé par une source anonyme pour appartenance à un mouvement rebelle.
RFI