Le ministre extrémiste israélien Ben Gvir sur l’esplanade des Mosquées

Le ministre extrémiste israélien Ben Gvir sur l’esplanade des Mosquées
Far right-wing Israeli lawmaker Itamar Ben Gvir arrives to make a statement near Damascus Gate, just outside Jerusalem's Old City June 10, 2021. REUTERS/Ammar Awad

Le nouveau ministre de la Sécurité nationale israélien s’est rendu sur l’esplanade des Mosquées ce mardi matin 3 janvier. Itamar Ben Gvir, élu de l’extrême droite, a l’habitude de se rendre sur ce troisième lieu saint de l’islam, considéré également par les juifs comme le mont du Temple, sacré dans le judaïsme ; lieu de toutes les tensions. Cela provoque régulièrement des heurts entre les Palestiniens et la police israélienne. La visite d’Itamar Ben Gvir avait été annoncée, puis annulée. Mais finalement c’était une diversion, il a pris tout le monde de court.

Dès l’annonce de sa visite en début de semaine, les menaces se multiplient côté palestinien. Celle du Hamas au pouvoir à Gaza, notamment qui prévient : « cela ne restera pas impuni ».

L’esplanade des Mosquées est une ligne rouge pour les Palestiniens. Sacrée dans le judaïsme, elle est également ouverte aux visites des fidèles juifs. Mais il y a fidèles et fidèles et Itamar Ben Gvir, lui, est un provocateur, issu de l’extrême droite israélienne. Ses nombreuses visites sur l’esplanade des Mosquées ont un caractère plus idéologique que religieux.

Le gouvernement israélien engagé

Par le passé, ses militants, ont déjà tenté de brandir un drapeau israélien aux pieds des mosquées, comme pour imposer la souveraineté israélienne sur ce lieu qui fait l’objet d’un statu quo. Depuis la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967, l’esplanade est sous administration jordanienne.

Fait notable : durant ses précédentes incursions sur l’esplanade des Mosquées, Itamar Ben Gvir était un simple élu. Désormais, il est ministre de la Sécurité nationale et ses actions engagent donc le gouvernement israélien.

Les Palestiniens font un parallèle avec la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade en l’an 2000, à l’époque simple député et devenu plus tard Premier ministre. Cela avait déclenché un soulèvement de grande ampleur, premier acte de la seconde Intifada.