Des familles, commerçants et artisans établis le long du tracé du Ter regroupés autour du Collectif national des impactés expropriés, attendent toujours leurs indemnisations et déplorent les lenteurs. Leur président, Macodou Fall, réclame toujours un accompagnement social ainsi que le paiement des chèques de vulnérabilité et de perte de revenus locatifs.
Selon le président du « Collectif national des impactés du Ter », Macodou Fall, « plus de 3 500 personnes parmi les expropriées de la phase 1 de la desserte Dakar-Diamniadio, attendent toujours leurs indemnisations ». En outre, il rappelle à l’Apix, « la matérialisation des instructions du Chef de l’Etat pour l’accompagnement social ainsi que le paiement des chèques de vulnérabilité et de perte de revenus locatifs pour les personnes qui avaient loué leurs maisons et qui pendant tout ce temps, devraient multiplier par six le montant du loyer ».
Macodou Fall juge également insuffisant l’assiette foncière de la zone de recasement de 40 ha du Lac Rose, « qui devrait être aménagé sur une année et qui tarde encore ». Malgré les assurances du président de la République qui leur avait fait des « promesses fermes » le 27 décembre dernier, jour de l’inauguration du Ter Dakar-Diamniadio, quant aux efforts qui seraient faits pour leur permettre de rentrer dans leurs droits, il considère que « c’est comme si l’Etat ne nous respecte pas ».
Par conséquent, « nous comptons dérouler un plan d’actions en voyageant à bord du Ter dans les jours à venir et à notre manière, pour nous faire entendre par qui de droit ».
D’après « Le Soleil », poussant le bouchon plus loin, son collègue le président de la « Coordination nationale des impactés du Ter », Ibrahima Cissé, estime que « les indemnisations représentent de plus de 50 milliards FCfa ». Il indexe l’Apix qui, selon lui, « n’a respecté aucun de ses engagements et la phase 1 des indemnisations a été très escamotée ».
A l’en croire, « depuis que nous avons quitté les lieux, nous courons derrière des indemnisations qui ne sont pas encore effectives ». Il estime que « suite à une médiation conciliation qui n’a pas abouti parce que bloqué par l’Apix, maîtresse d’ouvrage, nous avons activé l’autre levier qu’est la signification de conformité du 28 février dernier au 3 mars ».
Aussi, poursuit-il, « nous allons continuer le processus en rapport avec les aux missions de vérification de conformité dont l’Afd et la Bad font partie intégrante et où nous avons introduit des recours ».
LERAL