Internationale espagnole, Astou Ndour raconte sa vie de basketteuse en WNBA (Ligue américaine professionnelle de basket-ball féminin) dont la saison a été retardée à cause de la crise sanitaire.
Originaire du Sénégal, la pivot des Dallas Wings est amoureuse du ballon orange. Lors de son confinement à Dakar de mars à juin, elle n’a jamais cessé de s’entraîner. La meilleure joueuse de l’Euro 2019 remportée par sa sélection nationale, l’Espagne, se rendait à l’Olympique club pour maintenir sa forme avec un entraîneur à sa portée. Dans sa tête, le championnat américain pourrait reprendre à tout moment et pour éviter d’être surprise, il fallait être au rendez-vous tous les jours avant sa balle orange. « Il fallait le faire pour garder la forme. C’est normal puisque c’est mon travail et le professionnalisme, c’est le travail », a-t-elle dit. Ce qu’elle n’a pas regretté puisque lorsqu’elle a retrouvé ses nouvelles coéquipières en juillet, elle s’est sentie en forme même le contexte a changé en raison de la pandémie. Là, des dispositions ont été prises par la ligue américaine et son club pour éviter le virus. Un quotidien que la basketteuse de 26 ans raconte dans cet entretien accordé à IGFM.
Une vie académique pas comme les autres
« Ce n’était pas facile parce que je suis restée trois mois au Sénégal en continuant mes entraînements. Ce, en restant à l’écoute pour savoir si la saison aura lieu ou pas. Finalement, la Ligue a pris des dispositions afin que les matchs se jouent. Les mesures de barrière sont prises puisque nous vivons dans une académie où nous sommes confinées. On habite en même temps dans l’académie où on effectue nos séances d’entraînement. Mais, pour les matchs, il y a un bus qui vient prendre l’équipe pour aller au stade, après on retourne à l’académie. C’est le système mis en place pour protéger l’équipe. »
Des tests du covid-19 effectués tous les jours
« Cette année, il y a des changements. On se repose un jour sur deux. Par exemple, quand on joue le lundi, on se repose le mardi pour rejouer le mercredi, ainsi de suite. Vu que le championnat se joue sur trois mois cette année, et on a 22 matchs, donc ce n’est pas facile. Mais, nous sommes en train de tenir et avec la volonté de Dieu, ça ira. Il n’y a pas que ça. Pour les tests, nous les faisons chaque jour avant entraînement et avant chaque match. Ici, rien n’est laissé au hasard.
Une adaptation facile malgré tout
« Physiquement, je tiens car lorsque j’étais au Sénégal, je m’entraînais régulièrement. Je me suis bien intégrée dans ma nouvelle équipe où il y a beaucoup de jeunes. Donc, je n’ai pas de problème d’adaptation. C’est facile parce que je les (les joueuses) connaissais de vue. Donc, c’est pour cela que les choses sont simples. »
igfm