TikTok a attaqué lundi en justice Donald Trump pour le décret signé par le président américain interdisant les transactions aux Etats-Unis avec le chinois ByteDance, propriétaire de la populaire application de partage de vidéos.
Dans un article de blog, TikTok a déclaré être en profond désaccord avec la position de la Maison blanche selon laquelle l’entreprise représente une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis, affirmant qu’elle avait “pris des mesures extraordinaires pour protéger la confidentialité et la sécurité des données des utilisateurs américains de TikTok”.
Le groupe a ajouté que l’administration américaine avait ignoré ses “efforts considérables” pour répondre à ses préoccupations et a accusé Donald Trump de politiser le conflit en demandant l’interdiction de TikTok, dans un décret signé le 6 août.
“Nous ne prenons pas les poursuites contre le gouvernement américain à la légère. Mais avec le décret qui menace d’interdire nos opérations américaines (…) nous n’avons tout simplement pas le choix,” a indiqué TikTok, confirmant ainsi les informations Reuters publiées samedi.
TikTok et sa maison-mère ByteDance poursuivent Donald Trump, le département américain du Commerce et le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, devant le tribunal fédéral de Los Angeles, montrent des documents judiciaires.
La département de la Justice n’était pas disponible pour commenter cette information.
Donald Trump affirme depuis plusieurs semaines que l’application de vidéos constitue une menace pour la sécurité nationale et qu’elle pourrait partager des informations sur ses utilisateurs avec le gouvernement chinois, marquant une nouvelle escalade des tensions entre Washington et Pékin.
Donald Trump a publié deux décrets interdisant aux entreprises américaines toute transaction avec les groupes chinois ByteDance et Tencent, qui possède l’application de messagerie WeChat.
Le président américain a publié le 14 août un décret présidentiel donnant 90 jours à ByteDance pour céder les activités de TikTok aux Etats-Unis, sous peine de les interdire.