C’est l’heure de toutes les ambiguïtés. Même si on s’accorde à dire que les élections présidentielles de ce samedi 22 février au Togo se sont passées sous un vent de paix, il n’en demeure pas moins que ses délibérations ont fait de grands échos.
La proclamation de la victoire de Faure Gnassingbé dès le premier tour par la CNI n’a pas seulement fait des jaloux. Il y a aussi des candidats qui réclament légitimé et légalité.
Kodjo Agbéyomé, l’opposant togolais du MPDD a annoncé dimanche la nomination de son premier ministre après s’être autoproclamé président élu du Togo. « Dès l’instant, je deviens le président démocratiquement élu, et je m’engage à former un gouvernement inclusif », a-t-il déclaré.
Selon les résultats proclamés par la CNI, le candidat du MPDD a obtenu 18% des voix, donc derrière le candidat du parti au pouvoir UNIR, Faure Gnassingbé, qui arriverait premier avec une majorité absolue dès le premier tour. C’est mécontent de ce classement que Kodjo Agbéyomé revendique depuis l’annonce des résultats, la victoire des urnes tout en appelant Gnassingbé à accepter sa défaite et céder le pouvoir.
Les médias locaux révèlent qu’il aurait également annoncé «la nomination du Premier Ministre de la dynamique de Mgr KPODZRO dans les heures qui arrivent. Faure s’amuse et il va finir tragiquement dans les prochains jours. La résistance vient de commencer» selon Fulbert Sassou Attisso, le Coordinateur de la campagne d’Agbéyomé Kodjo.
Après l’annonce de sa victoire pour un quatrième mandat, Faure Gnassingbé avait appelé ses rivaux politiques à accepter les résultats communiqués sous réserve de soulever un climat de contestation.