Le Français Steven Da Costa est entré dans l’histoire de son sport en devenant le premier champion olympique de karaté ce jeudi 5 août à Tokyo. Le karaté ne sera pas aux Jeux de Paris en 2024, remplacé par le breakdance.
Intégrée pour la première fois de son histoire au programme olympique, la discipline ne figure pas au menu des Jeux de Paris 2024. D’abord déçu, Steven Da Costa comptait bien en profiter pleinement. Cette parenthèse enchantée de Tokyo lui a permis de marquer l’histoire de son sport et d’obtenir la plus belle des médailles, lui qui avait été sacré champion du monde en 2018.
« Le poids qu’il y a sur mes épaules, j’en fais abstraction, parce qu’au départ, c’est quand même mon rêve et mes objectifs. Je le fais pour moi et personne d’autre », disait-il récemment à RFI. On imagine la joie du clan familial, où le karaté est une passion, qu’il partage avec ses parents et ses frères, qui pratiquent aussi cet art martial.
« Je ne réalise pas »
Steven Da Costa s’était tout d’abord qualifié pour les demi-finales du tournoi de karaté, ce qui lui assurait au minimum la médaille de bronze. Mais on le savait beaucoup plus gourmand. Deuxième de la poule B, Da Costa affrontait avec brio le Kazakh Darkhan Assadilov.
Dans sa poule, Da Costa, numéro 1 mondial des moins de 67 kg, avait tout d’abord battu Hamoon Derafshipour, qui combattait sous les couleurs de l’équipe des réfugiés. Il avait ensuite perdu son seul combat de la matinée, face au Jordanien Abdel Rahman Almasatfa. Le Français avait ensuite remporté ses deux derniers combats, d’abord avant la limite contre le Letton Kalvin Kalnins, puis face au Vénézuélien Andres Madera Delgado.
« Je ne réalise pas. Il y eu tellement de poids sur mes épaules depuis tellement longtemps. J’y ai toujours cru. Je me suis dit « c’est mon jour » ». On est un sport magnifique et on ramène de l’or pour la France », a réagi le nouveau champion olympique sur France Télévision.
« Le petit prince du karaté » est donc devenu le dieu de l’Olympe après sa victoire sur le Turc Eray Samdan en finale. L’agent d’accueil du RER C à Paris n’avait qu’une seule tentative pour devenir champion olympique, et il a su saisir sa chance. Le voilà qui porte bien haut les couleurs de la France et de la famille Da Costa.