Bonne nouvelle de la dame, Diabou Keita Diallo. Admise au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar, samedi dernier, après une chute du 2e étage de son balcon, elle a été transférée avant-hier en salle d’observation. Diabou a reçu la visite des policiers qui l’ont entendue sur les faits.
Sa déposition était très attendue aussi bien par les limiers du 4e arrondissement de la Médina, que par le parquet du tribunal de Dakar. Diabou Keita Diallo, qui avait lourdement chuté, le 26 juin dernier, du haut 2e étage du balcon de sa chambre à la Gueule tapée, avait fini au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar. Son état clinique inquiétant étant incompatible avec son audition, les limiers de la Médina s’étaient rabattus sur le jeune, Khadim Diouf qui serait à l’origine de cette chute.
Né le 6 février 2001 à Thiadiaye, Kh. Diouf, élève en classe de Terminale, niera toute tentative de viol, parlant d’une partie de jambes en l’air, moyennant 5 000 FCFA. Mais les ébats sexuels ont tiré en longueur et Diabou qui n’en pouvait plus, lui a restitué son argent, le sommant de quitter sa chambre. C’est au moment où il s’apprêtait à quitter que la dame a crié au voleur, avant de sauter du balcon. Une version qui n’avait pas convaincu les enquêteurs qui l’ont par la suite présenté au procureur de la République.
Avisé le 30 juin dernier que Diabou Keita Diallo (dont les jours ne sont plus en danger) a été transférée, le 28 juin, en salle d’observation, le commissaire Aly Sow a dépêché ses éléments à l’hôpital pour auditionner la présumée victime qui présentait une fracture des deux mains et des blessures béantes à la tête, ainsi que des égratignures sur le corps. Interpellée sur les circonstances de sa chute, Diabou K. Diallo, a déclaré que ce samedi 26 juin, elle se trouvait dans son studio meublé, perché au 2e étage de l’immeuble sis à la Gueule Tapée, en face de l’école Saint Pierre Julien Eymard. C’est alors qu’elle suivait un match de football à la télévision, que le mis en cause, Khadim Diouf, domicilié à la rue 27×28 Médina, s’est invité dans sa chambre, en escaladant ledit balcon.
Elle soutient que Khadim, armé d’un couteau, a cherché à la déposséder de ses biens. Sous la menace, elle dit lui avoir remis 50 000 FCFA et ses bijoux en or. Seulement, Diouf aurait réclamé plus. Étant donné qu’elle était à moitié nue, Diouf l’aurait attachée avec un fil, avant de tenter d’entretenir un rapport sexuel non protégé avec elle. En vain. Dans la foulée, Diouf l’a photographiée, puis s’est acharné sur elle, avant de la poignarder à l’épaule et à la main droite. Gagnée par la peur, elle s’est libérée de l’emprise, avant de sauter du balcon, après avoir crié au voleur. Mais la perquisition de l’immeuble de Diabou, sis à la Gueule Tapée a permis à la police de constater qu’il serait difficile, voire impossible pour Khadim d’accéder à la chambre de l. dame en escaladant le balcon.
Diabou militante du Pds et présumée prostituée
Interpellée sur sa profession, Diabou a déclare s’activer dans la politique au Parti démocratique sénégalais (Pds), mais reconnait, s’adonner tout de même à la prostitution. Une version confirmée par le gardien de l’immeuble, Samba Sakho, selon qui, «Diabou faisait venir beaucoup d’hommes dans sa chambre la nuit.» Dans le cadre de cette activité (prostitution), Diabou avoue recevoir des appels téléphoniques de plusieurs clients. Raison pour laquelle, elle n’est pas en mesure de se rappeler l’appel téléphonique de Khadim Diouf, jurant ne l’avoir jamais connu dans le passé.
Ce qui contraste avec les dépositions de celui-ci qui avait révélé avoir fréquenté Diabou, alors qu’elle logeait à la rue 17×08 de la Médina, où elle avait pris en location, une chambre meublée. Entendu à titre de témoin, Abdou Karim Ndiaye confirme les déclarations du mis en cause, Kh. Diouf, confirmant que «Diabou K. Diallo avait bel et bien occupé une chambre meublée à la rue 17×18, moyennant une location de 12 000 FCFA la journée.» La perquisition de ladite chambre par la police a conduit à la découverte de plusieurs emballages de préservatifs vides.
ABDOULAYE DIEDHIOU