L’affaire d’exploitation illégale d’or au Parc de Niokolokoba connaît encore des développements. Après les 8 personnes placées sous mandat de dépôt, dont le maire de Nénéfécha, le conservateur du parc et son adjoint, le correspondant de la RFM, Ibrahima Diabakhaté, a été arrêté et placé sous mandat de dépôt, hier, avant d’être libéré en cours de soirée. Le correspondant de Sud Fm, Boubacar Tamba, a également été entendu par la brigade de gendarmerie de Kédougou.
Selon la station FM, l’interpellation d’Ibrahima Diabakhaté n’avait rien à voir avec ce problème de trafic illégal d’or, mais plutôt un article publié, qui divulguerait certains éléments de l’enquête.
Mais selon Libération, un de ces journalistes serait, en effet, impliqué dans cette affaire. Le journal évoque, à ce titre, un enregistrement audio qui pourrait perdre le journaliste. « Dans un extrait, on entend ce confrère se désoler du fait que les ‘versements’ ne soient que de 100 mille francs Cfa alors qu’il y avait, comme convenu, un blackout total de la presse sur l’existence de ces exploitations clandestines », écrit, le journal.
Libération indique même que le journaliste en question serait passé aux aveux après confrontation avec cet enregistrement.
Le journal révèle, par ailleurs, que parmi les personnes arrêtées dans cette affaire, le directeur du Parc touchait, en échange de la mise à disposition des trafiquants de deux sites illégaux, 600 mille francs Cfa par semaine ainsi qu’un pourcentage sur l’or vendu. De son côté, le maire de Nénéféha percevait 200 mille francs Cfa par mois. Ce dernier a nié et soutenu que ce montant représentait ses frais de carburant.
Quinze Chinois et trois Ghanéens ont été également placés sous mandat de dépôt. Ils devront être jugés devant le tribunal des flagrants délits à partir de jeudi prochain.