Trafic international de cocaïne et blanchiment de capitaux: L’Ocrtris met fin aux agissements d’un réseau huilé

A Senegalese policeman stands in front of a truck loaded with bricks of cocaine about to be destroyed in the town of Rufisque, just outside the capital Dakar, August 2, 2007. Senegal burned nearly 2.5 tonnes of cocaine seized in June and worth more than $300-million, the largest haul ever in the West African country, a police official said on Thursday. REUTERS/Finbarr O'Reilly (SENEGAL) - RTR1SGS7

L’Office central de la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) vient de frapper au cœur d’un réseau huilé de trafic international de cocaïne. Courant février 2019, l’Ocrtis reçoit une information faisant état d’un trafic intense de drogue dure au niveau de certaines boîtes et restaurants huppés des Almadies. Les mêmes sources révélaient l’implication directe d’Ibrahima Ndiaye, serveur dans une boîte de nuit très connue des Almadies.

A la suite de plusieurs mois d’investigations,les enquêteurs découvrent qu’Ibrahima Ndiaye n’était que la face visible de l’iceberg. Il avait deux « patrons », des ressortissants anglais, connus dans un restaurant des Almadies, qui voulaient, au-delà même de l’établissement local d’un business de drogue dure, exporter le produit vers leur pays en cachant la marchandise dans des conteneurs de fruits. Une première souricière est tendue à Ibrahima Ndiaye et aux deux Anglais à l’hôtel « le Virage ». Mais, n’ayant pas le flagrant délit, les enquêteurs continuent leur filature.

Lors d’une deuxième mission de surveillance, à la plage du »Virage », Ibrahima Ndiaye et certains de ses amis dont un célèbre Dj dans une boîte de nuit des Almadies, ont des soupçons sur un élément infiltré de l’Ocrtis. Ils crient au voleur et le désignent. La foule commence à vouloir s’en prendre à l’élément qui exhibe sa carte.

Entre-temps, Ibrahima Ndiaye avait disparu dans la nature. Il sera cueilli quelques jours plus tard, au Rond-point cambéréne, alors qu’il transportait un sac noir contenant de la drogue dure.

L’enquête a révélé que les deux Anglais, devenus subitement introuvables, lui avait remis dans un premier temps un acompte de 19 millions de FCfa, pour acheter de la «marchandise de qualité » destinée à la clientèle des Almadies. Depuis mardi 30 avril, Ibrahima Ndiaye est inculpé et écroué par le doyen des juges pour trafic international de drogue et blanchiment de capitaux. Les deux Anglais ainsi que d’autres suspects, très connus des Almadies, sont recherchés pour arrestation.

Libération