Emmanuel Macron présente ce mardi matin à l’Elysée la future Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). En clair, ses choix concernant la politique énergétique du pays sur le nucléaire, l’amélioration des bâtiments, mais aussi les moyens pour encourager les transports moins polluants. Le chef de l’Etat va aussi faire des gestes pour tenter de calmer la colère des « gilets jaunes » opposés notamment à la hausse de la taxe sur les carburants.
C’est un « Grenelle de l’environnement », nouvelle version qu’Emmanuel Macron va annoncer ce mardi.
Dix jours après les premiers blocages des « gilets jaunes », le président est obligé de laisser un espace de discussion, un sas de décompression, alors que dès le début son Premier ministre Edouard Philippe avait écarté cette option.
Associations, syndicats, entreprises, ONG, les corps intermédiaires seront mobilisés au niveau local. On ignore encore si les représentants des « gilets jaunes » auront une place. Lundi, le porte-parole du gouvernement ne fermait pas totalement la porte.
Un Haut Conseil sur le climat sera lancé. Treize économistes et scientifiques auront un droit de regard sur la politique environnementale du gouvernement et sur son impact sur le portefeuille des Français.
Discuter oui, mais pas pour changer de cap. Ce mardi matin, Emmanuel Macron fera le discours de la méthode, plutôt que des annonces concrètes, sonnantes et trébuchantes.
Le président cherche d’abord à temporiser, montrer qu’il entend les « gilets jaunes », mais qu’il ne reculera pas sur son programme. La taxe sur les carburants augmentera bien au 1er janvier prochain.
Quel est le mix énergétique en France?
Pétrole, gaz et charbon représentaient encore 47% en 2015 du mix ou du bouquet énergétique français. Derrière cette expression, il s’agit de l’énergie pour produire de l’électricité, mais aussi des carburants pour les transports, le chauffage des habitants ou encore les industries.
Juste derrière ces énergies fossiles, le nucléaire. Il constitue toujours plus de 42% du mix énergétique. Mais la part de l’atome grimpe à plus de 70% quand on parle de la seule production électrique. Une tendance en légère baisse ces dernières années, mais les centrales françaises sont un enjeu national au cœur de la politique énergétique française depuis des décennies.
Face à la domination des fossiles et de l’atome à un peu plus de 90% les énergies renouvelables en hausse malgré leur faible part dans le bouquet énergétique. Un peu moins de 10%.
Et c’est tout l’enjeu de la transition énergétique. Car l’objectif est bien de lutter contre le réchauffement climatique. Et pour le moment, la France peut mieux faire. La véritable empreinte carbone pour chaque Français était supérieure à 10 tonnes par an. Un niveau égal à celui de 1995.
RFI
