Le président en exercice de l’organisation des Etats ouest-africains, Umaro Sissoco Embalo, a affirmé jeudi à Bissau avoir convaincu la junte guinéenne de réduire la transition de trois à deux ans, une information qui n’a pas été confirmée par Conakry.
« J’étais à Conakry avec le président de la commission (de la Cédéao) pour faire comprendre à la junte militaire la décision du sommet des chefs d’Etat que la transition ne peut pas dépasser les 24 mois. Eux avaient proposé 36 mois, mais on a réussi à les convaincre », a déclaré M. Embalo à Bissau au cours d’une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron.
« Oui, le principe est acquis mais on attendait de formaliser ça en informant les chefs d’Etats à la prochaine réunion de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) avant de l’annoncer », a assuré à l’AFP un haut responsable de l’organisation sous couvert de l’anonymat. Aucune autorité guinéenne n’a répondu pour l’heure aux sollicitations de l’AFP.
Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le 5 septembre le président Alpha Condé au pouvoir depuis plus de dix ans (2010-2021), s’est jusque là engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans.
Au Burkina Faso, autre pays d’Afrique de l’Ouest, les dirigeants ouest-africains s’étaient mis d’accord début juillet avec la junte au pouvoir à Ouagadougou pour une période de transition de deux ans à compter du 1er juillet 2022, au lieu de trois prévus initialement.
Avec Afp