Le gouvernement australien a annoncé mercredi 11 septembre que trois de ses citoyens étaient détenus en Iran, sans fournir d’autres informations. Téhéran a effectué une série d’arrestations d’Occidentaux dans un contexte de dégradation des relations après le retrait de Washington de l’accord nucléaire.
« Le ministère des Affaires étrangères et du commerce fournit une assistance consulaire aux familles de trois Australiens détenus en Iran », a déclaré un porte-parole du gouvernement à l’AFP, sans donner d’autres précisions pour des raisons de confidentialité.
Deux femmes détenues à Evin
Le quotidien britannique The Times avait auparavant rapporté que deux femmes, ayant la double nationalité australienne et britannique, étaient détenues à la prison d’Evin à Téhéran. Selon la télévision publique australienne ABC, le compagnon australien d’une de ces femmes a également été arrêté.
À ce stade, il n’a pas été précisé si des charges ont été retenues à l’encontre de ces trois Australiens, dont une femme qui pourrait être détenue depuis un an.
L’annonce de ces arrestations intervient après la « modeste » contribution du Premier ministre australien Scott Morrison à la mission de protection aux navires marchands dans le détroit stratégique d’Ormuz. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Bahreïn ont créé cette mission aéronavale après une série d’attaques de tankers dans cette région essentielle au commerce de pétrole.
Le gouvernement de Canberra avait d’ailleurs changé ses recommandations aux voyageurs à destination de l’Iran, les demandant de « peser une nouvelle fois si le voyage était nécessaire » et de « ne pas voyager » près de zones frontalières avec l’Irak ou l’Afghanistan.
Plusieurs binationaux actuellement emprisonnés
Plusieurs étrangers, en majorité des binationaux, sont actuellement emprisonnés en Iran. Ces détentions sont un moyen de pression pour Téhéran dans un contexte de dégradation des relations entre l’Iran et les pays occidentaux après le retrait unilatéral américain de l’accord nucléaire de 2015.
Rfi