Trump attendu en Californie après les incendies dans l’Ouest américain

Le président sortant, et candidat à sa réélection, a passé le week-end dans l’État voisin du Nevada, avec plusieurs événements de campagne, il pouvait donc difficilement faire autrement que de faire un stop en Californie. Donald Trump est attendu ce lundi dans la région de Sacramento pour rencontrer les pompiers et les autorités locales, actuellement en première ligne contre ces incendies.

À 50 jours de l’élection présidentielle, un déplacement à forte portée politique
Trump est un président climatosceptique, persuadé que cette vague de chaleur que la Californie vient de connaître et ces incendies monstrueux n’ont pas de lien avec le changement climatique. Il le disait encore samedi soir, devant ses supporters réunis à Minden, dans le Nevada : « Je viens de parler aux gens de l’Oregon, de l’État de Washington. Ils n’ont jamais vu quelque chose comme ça, mais tout ça est lié à une mauvaise gestion des forêts. Rappelez-vous de ça : gestion forestière ! »

Et c’est vrai qu’en Californie, il y a un problème de débroussaillage ou de terres forestières mal entretenues par les autorités locales, et par le gouvernement fédéral. Mais pour Trump, ces incendies permettent deux choses : de dire à ses supporters que le changement climatique n’existe pas, ou s’il existe n’est pas lié à l’activité humaine ; et de pointer du doigt la responsabilité des démocrates évidemment, qui dirigent cet État de 40 millions d’habitants.

Le démocrate Joe Biden accuse Trump de nier la réalité
Côté démocrate, on parle au contraire de crise climatique : « On est dans une urgence climatique, une crise climatique ! De notre vivant on n’a jamais connu des conditions météo comme celles-là », affirmait samedi le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom.

Joe Biden, le candidat à la Maison Blanche accuse son adversaire de nier la réalité, « mais, dit-il, les faits sont indéniables. » Biden parle de « menace existientielle », et promet s’il est élu en novembre prochain que les États Unis demanderont à réintégrer, au premier jour de sa présidence, l’Accord de Paris sur le climat.