Le président américain Donald Trump est passé sur la défensive après qu’un nouveau livre a révélé qu’il savait à quel point le coronavirus était «mortel» dès février, mais en public, il déclarait aux Américains que ce n’était pas pire que la grippe tout en insistant sur le fait qu’il était sous contrôle.
Les affirmations formulées dans un nouveau livre du journaliste Bob Woodward et publié le mercredi 9 septembre indiquent que Trump a trompé les Américains publiquement, mais en privé, il avait vraiment peur de la maladie.
Arrivant moins de huit semaines avant le jour du scrutin, les révélations dans le livre affirment que le président a géré la pandémie qui aurait jusqu’à présent tué environ 190000 Américains alors même que Trump fait pression pour une reprise de l’activité normale pour renforcer sa position politique dans sa campagne électorale contre rival, Joe Biden.
Lors d’un appel le 7 février avec Woodward, Trump a déclaré à propos du virus: «Il suffit de respirer l’air et c’est comme ça qu’il est passé. Et c’est donc une question très délicate. C’est une question très délicate. C’est aussi plus mortel que même votre grippe fatigante.
«Ce sont des choses mortelles», a ajouté le président.
Puis, à peine trois jours plus tard, Trump a déclaré dans une interview à Fox Business: “Je pense que le virus va être – ça va aller.”
Selon Trump, il a déclaré à Woodward en mars que sa rhétorique publique faisait partie d’une stratégie visant à minimiser délibérément le danger. «Je voulais toujours le minimiser», a déclaré le président. “J’aime toujours le minimiser parce que je ne veux pas créer de panique.”
Bien qu’il ait limité les voyages depuis la Chine en janvier, Trump n’a pas commencé à consacrer d’importantes ressources fédérales à l’achat d’équipements de protection individuelle vitaux, y compris des masques faciaux, ni à étendre la production de ventilateurs avant mars. En fait, les responsables américains ont recommandé de ne pas porter de masque généralisé jusqu’en avril, en partie en raison du manque de masques de protection requis par les travailleurs médicaux de première ligne.
Trump s’est maintenant défendu en disant qu’il était juste un «pom-pom girl» pour la nation et essayait de garder tout le monde calme.
S’exprimant à la Maison Blanche, Trump a reconnu qu’il minimisait le virus, insistant sur le fait qu’il essayait de renforcer les Américains et le monde.
«Le fait est que je suis une pom-pom girl pour ce pays. J’adore notre pays et je ne veux pas que les gens aient peur. Je ne veux pas semer la panique, comme vous le dites », a déclaré Trump aux journalistes.
«Certainement, je ne vais pas conduire ce pays ou le monde dans une frénésie. Nous voulons faire preuve de confiance. Nous voulons montrer notre force. »
Biden a maintenant saisi l’occasion d’attaquer Trump en affirmant que le livre montre que Trump «a menti au peuple américain. Il a sciemment et volontairement menti sur la menace que cela représentait pour le pays pendant des mois.
«Alors qu’une maladie mortelle a déchiré notre nation, il n’a pas fait son travail – exprès. C’était une trahison à vie ou à mort du peuple américain », a déclaré Biden lors d’un événement de campagne au Michigan.
La campagne de Biden a publié une nouvelle publicité mercredi soir avec les cassettes audio des remarques de Trump. «Et Trump savait depuis le début», dit le narrateur de l’annonce.
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