Twitter: cascade de départs après l’ultimatum d’Elon Musk

Twitter: cascade de départs après l'ultimatum d'Elon Musk

Les départs se multipliaient chez Twitter jeudi 17 novembre, au lendemain d’un ultimatum d’Elon Musk, qui a demandé aux employés rescapés de la première vague de licenciements de choisir entre se donner « à fond, inconditionnellement », et partir.

« Je suis peut-être exceptionnelle, mais (…) je ne suis pas inconditionnelle », a par exemple tweeté Andrea Horst, dont le profil LinkedIn affiche encore « Responsable de la chaîne d’approvisionnement (survivante) chez Twitter ».

Elle a ajouté le hashtag #lovewhereyouworked, c’est-à-dire « Aime l’endroit où tu as travaillé », comme de nombreux autres salariés annonçant leur choix.

D’après Zoë Schiffer, journaliste du média spécialisé Platformer, Twitter a prévenu jeudi après-midi tous les employés que les bureaux étaient temporairement fermés et inaccessibles, même avec un badge.

Mercredi, Elon Musk, propriétaire et patron de Twitter depuis trois semaines, a demandé individuellement aux employés du réseau social de s’engager à « travailler de longues heures à haute intensité », « pour bâtir un Twitter 2.0 révolutionnaire et réussir dans un monde de plus en plus concurrentiel ».

Plus de 3 000 employés déjà licenciés
« Seule une performance exceptionnelle vaudra une note suffisante », a-t-il précisé dans ce courrier interne consulté par l’AFP. Les salariés avaient jusqu’à jeudi après-midi pour cliquer sur la case « oui », sous peine de devoir quitter Twitter avec une indemnité correspondant à trois mois de salaire.

Une méthode qui détonne même aux États-Unis, où le droit du travail est moins protecteur des salariés que dans beaucoup de pays développés. La moitié des 7 500 employés du groupe ont déjà été licenciés il y a deux semaines par le multimilliardaire.