Elon Musk a dissous le conseil d’administration de Twitter et est bien devenu l’unique dirigeant du réseau social qu’il vient de racheter, d’après des documents officiels remis lundi à l’autorité américaine des marchés, la SEC, par le groupe californien.
« Le 27 octobre 2022, suite à la finalisation de l’acquisition, M. Musk est devenu le seul administrateur de Twitter », indique l’un des documents, précisant que les neuf membres du conseil d’administration, dont l’ex-directeur général Parag Agrawal, ont été remerciés. Quand il avait fait son offre de rachat en avril, le patron de Tesla et SpaceX avait immédiatement précisé qu’il comptait sortir Twitter de la Bourse, et donc ne plus avoir les mêmes comptes à rendre que les entreprises cotées.
L’opération a mis six mois pour aboutir, après plusieurs volte-face d’Elon Musk, des échanges acrimonieux avec Agrawal et d’autres cadres, et le lancement de poursuites judiciaires par Twitter qui ont failli déboucher sur un procès retentissant mi-octobre.
Un prince saoudien deuxième actionnaire
L’homme le plus riche au monde est suivi par plus de 112 millions de personnes. Le fantasque dirigeant – qui s’est rebaptisé « Chief Twit » sur son profil («twit » voulant dire « crétin » en anglais) – a fait venir des ingénieurs de Tesla pour examiner le travail de salariés de Twitter et a procédé à des licenciements.
Il a tenté de rassurer les annonceurs, principale source de revenus du groupe, en leur annonçant la formation prochaine d’un « conseil de modération des contenus ». Il a parallèlement promis à des utilisateurs que les personnes ayant été « suspendues pour des raisons mineures ou douteuses » seraient « libérées de la prison de Twitter ».
Selon un document remis à la SEC, le prince saoudien Al-Waleed Bin Talal est devenu le deuxième actionnaire du site. L’homme d’affaires, qui avait initialement rejeté l’offre d’Elon Musk, la jugeant trop faible par rapport à la « valeur intrinsèque de Twitter », lui a finalement apporté les presque 35 millions d’actions qu’il détenait déjà.