Une commission du Parlement européen a rejeté, lundi 30 septembre, les candidats hongrois et roumain à la future Commission européenne en raison de soupçons de conflits d’intérêts. Il s’agit d’un coup dur pour la présidente de la Commission Ursula von der Leyen qui doit prendre ses fonctions le 1er novembre avec son équipe.
La commission des Affaires juridiques « a voté que les deux commissaires désignés (roumain et hongrois) ne sont pas en mesure d’exercer leurs fonctions conformément aux Traités et au Code de conduite », a écrit le porte-parole, Jaume Duch, sur Twitter.
Jaume Duch
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@jduch
.@EP_Legal voted that the two commissioners-designate (RO and HU) are unable to exercise his or her functions in accordance with the Treaties and the Code of Conduct. @EP_President will now ask what further steps @vonderleyen intends to take.
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10:50 – 30 sept. 2019
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« Le président du Parlement européen (David Sassoli) va maintenant demander quelles mesures supplémentaires Ursula von der Leyen (la présidente de la prochaine Commission) a l’intention de prendre », a-t-il ajouté. Les mêmes eurodéputés avaient déjà bloqué jeudi la nomination de ces deux candidats, la social-démocrate roumaine Rovana Plumb et le Hongrois Laszlo Trocsanyi (PPE, droite), en raison de conflits d’intérêts présumés.
Pas d’audition
Mais M. Sassoli leur avait demandé de préciser leurs conclusions, ce qui les a contraints à un nouveau vote lundi. « Ce vote a confirmé que les deux commissaires ne pouvaient pas exercer leur fonction », a insisté Manon Aubry, députée de la Gauche unitaire européenne (GUE) et membre de cette commission.
Par conséquent, ils « ne seront pas en mesure de tenir cette semaine leur audition » devant les eurodéputés, contrairement aux autres commissaires désignés pour la prochaine Commission qui doit entrer en fonctions le 1er novembre.
Mme Plumb, qui brigue le portefeuille des Transports, est dans le viseur du Parlement pour deux prêts litigieux. M. Trocsanyi, qui vise le portefeuille de l’Elargissement, a lui été interrogé sur ses liens avec le cabinet d’avocats qu’il a fondé en 1991, avant de devenir ministre de la Justice de Viktor Orban.
(avec AFP)