Deux scrutins jugés illégitimes par Kiev et les Occidentaux avaient lieu ce 11 novembre en Ukraine, dans la province en guerre du Donbass. Les habitants des républiques pro-russes auto-proclamées par les rebelles à Donetsk et à Lougansk dans l’est du pays ont désigné leurs « présidents ». Sans surprise, les actuels chefs par intérim sont arrivés largement en tête.
Denis Pouchiline à Donetsk et Léonid Pasechnik à Lougansk, les nouveaux présidents des républiques pro-russes auto-proclamées du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, n’avaient pas de concurrents dignes de ce nom. Ceux qui auraient pu leur faire de l’ombre ont été préalablement écartés.
A Donetsk, ni l’ancien « gouverneur du peuple » Pavel Goubarev, ni l’idéologue du Donbass indépendant Andrei Pourguine, ni le commandant du Bataillon Vostok, Alexandre Khodakovski, n’ont été autorisés à se présenter. Résultat : Denis Pouchiline a été proclamé vainqueur dès le premier tour.
Pas de soutien populaire
L’homme, âgé de 37 ans et qui ne bénéficie pas vraiment d’un grand soutien populaire, avait pris la succession d’Alexandre Zakhartchenko, tué dans l’explosion d’une bombe à Donetsk le 31 août.
En plus d’avoir été négociateur de la République populaire de Donetsk à Minsk, Denis Pouchiline reste surtout connu pour avoir été le représentant de la compagnie MMM, une pyramide financière qui a ruiné plusieurs milliers de personnes en Russie et en Ukraine.
Les rares journalistes occidentaux qui ont réussi à obtenir une accréditation racontent avoir été très encadrés, ce qui n’a pas empêché les invités de marque des autorités séparatistes de tirer un bilan positif de l’organisation de ce scrutin. Une délégation, venue jouer les observateurs internationaux, était composée des anciens députés français de droite, Thierry Mariani et Nicolas Dhuicq, et de représentants de partis de l’extrême droite et de l’extrême gauche européenne.