Un raid de l’armée israélienne dans le camp palestinien de Jénine fait un mort et des blessés

Un raid de l'armée israélienne dans le camp palestinien de Jénine fait un mort et des blessés

Un Palestinien a été tué et plusieurs blessés, ce samedi 9 avril, dans des échanges de tirs lors d’une opération de l’armée israélienne dans le camp palestinien de Jénine, d’où est originaire l’auteur de l’attaque meurtrière jeudi à Tel-Aviv.

« Un jeune a été tué par les balles israéliennes à Jénine et il y a au moins cinq blessés », a indiqué le ministère palestinien de la Santé, tandis que l’armée israélienne a confirmé à l’AFP mener une opération dans ce camp, considéré comme l’un des principaux bastions des factions armées palestiniennes en Cisjordanie occupée.

« Des assaillants armés tirent sur les forces armées et sur la police des frontières menant une opération de contreterrorisme dans le camp de réfugiés de Jénine (…) En réponse, les troupes tirent en direction des assaillants », a indiqué l’armée israélienne qui n’a fait état d’aucun blessé dans ses rangs.

Une carte blanche du gouvernement
Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, avait donné carte blanche la veille aux forces de sécurité pour « vaincre » une nouvelle vague de « terreur » en Israël, après l’attaque armée jeudi soir en plein centre de Tel-Aviv, qui a fait trois morts, tous Israéliens, et une dizaine de blessés.

« Quiconque a aidé (l’assaillant), indirectement ou directement, en paiera le prix », avait averti M. Bennett. L’attaque de Tel-Aviv avait été saluée par le Jihad Islamique et le Hamas, deux principaux mouvements islamistes armés palestiniens, mais condamnée par le président palestinien, Mahmoud Abbas, aussi chef du parti laïc Fatah.

Cette offensive à Jénine est la deuxième en environ une semaine pour les forces israéliennes. Après l’attaque fatale à cinq personnes la semaine dernière à Bnei Brak, ville juive ultra-orthodoxe dans la banlieue de Tel-Aviv, l’armée israélienne avait effectué un raid dans ce secteur d’où était aussi originaire l’assaillant. Au moins trois combattants du Jihad Islamique, principal mouvement islamiste armé palestinien après le Hamas, avaient été tués dans des échanges de tirs dans ce camp densément peuplé.

Il y a 20 ans déjà, après des attentats meurtriers anti-israéliens, l’armée y avait lancé une offensive de grande envergure au cours de laquelle 53 Palestiniens, des civils pour plus de la moitié, et 23 soldats israéliens avaient été tués en dix jours d’intenses combats.