Une Coupe du monde tous les 2 ans, le nouveau projet de la FIFA

D’après plusieurs sources, la FIFA étudierait la possibilité d’organiser une Coupe du monde tous les deux ans dans les années à venir.

Décidemment les idées ne manquent pas pour révolutionner le football. Après le projet avorté de Super League et la réforme de la Ligue des champions à partir de 2024, la FIFA envisagerait la possibilité d’organiser une Coupe du monde tous les deux ans, au lieu d’une tous les quatre ans à l’heure actuelle. Une proposition inscrite à l’agenda du Congrès de la Fifa, qui doit se tenir demain, par la fédération saoudienne, proche du patron de la FIFA Gianni Infantino. Un projet qui risque d’attirer les diffuseurs, mais qui devrait également faire grincer des dents les championnats nationaux et les clubs, qui se plaignent déjà d’un calendrier surchargé.

L’idée avait déjà été évoquée par Arsène Wenger, dans les colonnes du Parisien. Le directeur du développement au sein de l’instance mondiale proposait l’an dernier « d’organiser tous les deux ans la Coupe du monde, l’Euro et les autres championnats continentaux, et d’arrêter tout le reste ». Une idée jugée finalement irréaliste, mais qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène.

Interrogé à ce sujet par l’AFP, Raffaele Poli, responsable de l’Observatoire du football CIES à Neuchâtel, mais en garde contre les risques économiques : « Attention au risque de rendre le produit moins rare, donc moins prestigieux ». Par ailleurs et comme « on ne peut pas faire payer le consommateur à l’infini », une telle multiplication des rendez-vous internationaux « rongerait les droits TV des championnats et des tournois continentaux, bousculant tout l’équilibre actuel », ajoute le chercheur. Selon lui, l’idée d’un Mondial tous les deux ans peut d’ailleurs n’être qu’une « position de négociation » de la FIFA pour décrocher un compromis plus favorable sur le calendrier international. Après la réforme par l’UEFA de sa Ligue des champions au-delà de 2024, avec cent matches supplémentaires qu’il va falloir caser, l’instance mondiale « montre qu’elle aussi peut saturer le calendrier ».