UNE ÉTUDE DE LA COSYDEP CARTOGRAPHIE LES INITIATIVES EN FAVEUR DES JEUNES DÉSCOLARISÉS ET ANALPHABÈTES

Une étude réalisée à l’initiative de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) a permis de cartographier les principales initiatives des organisations de la société civile en matière de qualification-certification des jeunes non scolarisés, déscolarisés et analphabètes sur l’ensemble du territoire national.

Les résultats de cette étude menée pendant un an, en partenariat avec l’UNESCO, ont été restitués lundi au cours d’une rencontre tenue au Centre national de ressources éducationnelles (CNRE), à Dakar. « Il s’agit d’une étude d’une portée hautement stratégique qui a abouti à la production d’outils d’aide à la conception, à l’implémentation et à l’évaluation des initiatives de qualification-certification des jeunes », a expliqué le directeur exécutif de la COSYDEP, Cheikh Mbow. Outre la localisation géographique des initiatives, ce répertoire donne des indications sur le statut juridiques de la structure initiatrice, le programme de formation, les bénéficiaires, les acteurs impliqués, le coût et le taux d’insertion, a précisé M. Mbow. A partir de ce répertoire, une carte assortie d’un guide d’utilisation permet de localiser les initiatives recensées et présente une répartition régionale des 10069 bénéficiaires.

« Cette étude améliore la visibilité sur la problématique de la qualification des jeunes et montre en même temps que les organisations de la société civile font des efforts immenses pour contribuer à la recherche de solutions durables à cet épineux problème », selon Mbow.

Le directeur exécutif de la COSYDEP a lancé un appel à d’autres partenaires pour que des initiatives de ce genre soient multipliées afin d’accroître les offres de qualification pour les jeunes déscolarisés.

Selon l’étude, la répartition des offres sur les 14 régions est « très inégale », de 20,78% pour Kédougou à 2,80% pour la région de Kolda.

Pour la représentante de l’UNESCO, Mariama Sané, cette carte interactive « va aider à la prise décision pour une meilleure prise en charge des jeunes non scolarisés, déscolarisés et analphabètes’’, une problématique qui demeure selon lui « le principal défi du moment ».

Elle juge nécessaire de « réfléchir sur des offres de formation et d’apprentissage qui donnent la possibilité aux jeunes d’actualiser leurs compétences régulièrement par le biais de l’apprentissage tout le long de la vie ».

Le représentant du directeur du CNRE, Mamadou Mara, note que par cette cartographie, il s’agit de « faire une amorce pour trouver les réponses au manque de données et de statistiques dans le secteur de l’alphabétisation ».

Avec moins de 1% du budget de l’éducation réservé à l’alphabétisation, il sera question de mener, sur la base de cette cartographie, un plaidoyer en vue d’un financement « beaucoup plus conséquent » en faveur des jeunes non scolarisés, déscolarisés et analphabètes. Il a dit la disponibilité du CNRE à œuvrer avec la COSYDEP pour « faire bouger les choses dans ce sous-secteur ».
Dans cette perspective, la session publique de partage de cette étude, organisée à l’intention des acteurs et partenaires de de l’éducation et de la formation, vise à faciliter l’appropriation de la carte, du guide et du rapport.