Vaccin russe anti covid-19: Pourquoi le Sénégal n’a pas passé de commande

C’est hier mardi que le président Russe, en personne, a fait l’annonce. Son pays a mis en place le premier vaccin contre la covid-19 dit-il. Il l’a baptisé «Spoutnik V». Le produit a été développé par l’Institut Nikolaï Gamaleïa, un centre de recherche d’Etat en épidémiologie et microbiologie situé à Moscou. Vladimir Poutine a même annoncé que l’une de ses filles a testé le vaccin.
«A ma connaissance, ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré. Cela fonctionne avec précision, formant des anticorps et une immunité cellulaire stable. Je le sais, très bien car une de mes filles s’est fait inoculer ce vaccin», a déclaré le leader russe, face à la presse.
Il explique que sa fille, après la première injection, avait une température de 38 degrés. Le lendemain, un peu plus de 37 degrés. Après la deuxième vaccination, la température a également légèrement augmenté, mais s’est ensuite calmée. A présent, elle se porte bien. «Je sais qu’il est assez efficace, qu’il donne une immunité durable. Le plus important est que nous puissions assurer à l’avenir une sécurité inconditionnelle quant au recours à ce vaccin et quant à son efficacité», a déclaré Vladimir Poutine.
Le Sénégal n’a pas encore passé une commande par rapport à un quelconque vaccin.
Le gouvernement russe a indiqué que des essais cliniques de leur produit, dans lequel un autre virus qui a été transformé et adapté pour combattre la Covid-19, allaient continuer. Ils comptent produire le vaccin dès fin août ou en début septembre et vacciner le corps médical en premier. Puis, le mettre en circulation à partir du 1er janvier 2021.
Après l’annonce du Président russe, plus vingtaine de pays, dit-on, ont passé leur commande. Le Sénégal n’en fait, cependant, pas partie. «Nous n’avons pas encore passé une commande par rapport à un quelconque vaccin. Il faut d’abord qu’on ait toute la documentation scientifique par rapport à ce vaccin. Et il faut d’abord qu’il soit homologué par l’Oms et entériné avec des autorisations qui soient clairement notifiées. Et en ce moment nous aussi nous avons des procédures», déclare Mamadou Ndiaye, porte-parole du ministère de la santé sur la Rfm.
De son côté, L’Oms, à travers son porte-parole Tarik Jasarevic, a déclaré qu’elle est «en contact étroit avec les autorités sanitaires russes et des discussions sont en cours concernant une éventuelle préqualification du vaccin par l’Oms ».