La tolérance est un concept universel à double sens. Aucune religion ou idéologie ne peut ni ne doit exiger la tolérance des autres sans être, elle- même, tolérante. L’intolérance est extrêmement dangereuse quand elle est exploitée à des fins politiques, en vue de détourner, de stigmatiser ou de manipuler l’opinion publique.
Les incitateurs à la haine commencent souvent par identifier le seuil de tolérance de l’opinion, avant de développer des arguments fallacieux, de jouer avec les statistiques et de manipuler le public, en s’appuyant sur de fausses informations et des préjugés.
Malencontreusement, nous sommes aujourd’hui à l’époque où les gens sont ancrés dans un égoïsme sans nom et sans prendre en considération le ressentiment que cela pourrait créer chez les autres, une époque où la vérité, où l’image et le rang social font place à des choses simples, mais qui sont les piliers de la société telle que la dignité et la tolérance. Notre société est extrêmement malade dans tous les secteurs confondus.
On devrait faire une introspection pour voir ce qui ne marche pas, en chacun de nous faire l’analyse du primat du moi par le tout, parce qu’étant convaincus du fait que le développement est en chacun de nous.
Si on régresse par rapport à nos valeurs, on ne pourra pas avancer même avec les plus beaux projets du monde, parce qu’un pays a toujours besoin de cette empreinte qui le différencie des autres pour sortir du lot. À ce propos, nous pouvons prendre comme exemple la Chine qui, bien qu’elle soit devenue la première puissance mondiale, a su garder intacte sa culture avec cette globalisation palpitante.
La Téranga sénégalaise fait place à l’hypocrisie de l’autre, le diom fait place à la haine, parce que dès lors que quelqu’un ne réussit pas, on pense que c’est de la faute d’une personne, le soutoura fait place au buzz sur le net, de nos jours.
On a tendance à remarquer que les gens ont hâte qu’une personne fasse un faux-pas pour la vilipender sur la place publique, qui est remplacée par les réseaux sociaux et la solidarité qui fait place à l’individualisme extrême.
Chacun veut être à la place du roi. Comment peut-on on évoluer avec tous ces facteurs nous poussant dans les méandres de la déperdition. Redorer le blason de notre pays, en restaurant nos valeurs qui ont fait du Sénégal un pays de paix et de stabilité dans le monde.
Evitons de réduire à néant notre force.
Mariéme Darou Salam Mbacké
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