Au Venezuela, Nicolas Maduro doit prêter serment pour un deuxième mandat ce jeudi. Sa réélection, le 20 mai dernier, est contestée par l’opposition et une partie de la communauté internationale. Notamment le Groupe de Lima, un groupe de pays américains qui a déclaré le président vénézuélien illégitime, vendredi dernier.
Nicolas Maduro n’a pas apprécié la déclaration de ce qu’il appelle « le cartel de Lima ». Treize des quatorze pays du groupe lui ont demandé vendredi dernier d’abandonner le pouvoir au profit de l’Assemblée nationale, acquise à l’opposition.
« Je laisse 48 heures aux gouvernements du cartel de Lima pour rectifier leur politique interventionniste et grossière. Sinon le gouvernement vénézuélien prendra les mesures diplomatiques les plus urgentes et sévères pour défendre l’intégrité, la souveraineté et la dignité de notre Venezuela », a prévenu le président vénézuélien.
Un « coup d’Etat est en marche »
Le Groupe de Lima estime que les élections du 20 mai n’ont pas été libres et transparentes. Un argument qui, selon Nicolas Maduro, masque le vrai but de ces pays qu’ils estiment soumis aux Etats-Unis : « Derrière cette déclaration du cartel de Lima, un coup d’Etat est en marche orchestré depuis Washington contre le gouvernement légitime et constitutionnel que je préside. »
Aux appels au dialogue et à l’ouverture, le président vénézuélien répond par l’offensive. C’est donc bien isolé que le président va prêter serment ce jeudi. Seuls trois pays l’ont assuré de leur présence : la Bolivie, Cuba et la Turquie.
rfi