Après le chef du gouvernement espagnol, le président français a à son tour reconnu ce 4 février l’opposant Juan Guaido comme président « en charge » du Venezuela. Le Parlement britannique avait emboîté le pas à Pedro Sanchez alors que l’ultimatum lancé par l’UE à Nicolas Maduro pour organiser de nouvelles élections a pris fin dimanche à minuit. Moscou a aussitôt réagi en dénonçant une «ingérence» des Européens.
Le président français, sur le réseau social Twitter, a reconnu Juan Guaido comme « président en charge » du Venezuela pour mettre en oeuvre les élections réclamées par les Européens.
Un peu plus tôt, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, dans une allocution télévisée, déclarait : « Le gouvernement espagnol annonce reconnaître officiellement le président de l’Assemblée du Venezuela, M. Guaido, comme président en charge du Venezuela ». Il appelait également Juan Guaido à convoquer des élections présidentielles le plus rapidement possible.
« Le gouvernement espagnol conduira le groupe de contact international par l’Union européenne pour accompagner le Venezuela dans la convocation d’élections libres et démocratiques, a tweeté Pedro Sanchez. Nous consacrerons tous nos efforts à atteindre la paix, la liberté et l’harmonie du peuple vénézuélien ».
Dans la foulée, le Royaume-Uni reconnaissait Juan Guaido comme président du Venezuela. « Nicolas Maduro n’a pas organisé d’élection présidentielle dans le délai de huit jours que nous avons fixé. Donc, le Royaume-Uni et ses alliés européens reconnaissent désormais @jguaido comme président constitutionnel par intérim jusqu’à ce que des élections crédibles puissent être organisées », a tweeté le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt.
Plus tôt dans la matinée, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait évoqué le sujet et qualifié Juan Guaido de « président par intérim » dont la légimité était parfaitement reconnue pour provoquer une élection présidentielle. « Nous allons nous consulter avec nos amis européens aujourd’hui, avait-il déclaré sur les ondes de France Inter. Nous considérons qu’aujourd’hui le président de l’Assemblée nationale, monsieur Guaido, dont la légitimité est parfaitement reconnue, qu’il est habilité à provoquer des élections présidentielles ».
L’ultimatum européen a pris fin dimanche soir
L’ultimatum de plusieurs pays de l’Union européenne (Espagne, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Portugal, rejoints dimanche par l’Autriche) demandant à Nicolas Maduro d’organiser de nouvelles élections expirait ce 3 février dans la nuit.
Le président vénézuélien a rejeté cet ultimatum dans un entretien sur la chaîne de télévision espagnole La Sexta, déclarant soutenir une prochaine réunion du groupe de contact (UE et plusieurs pays d’Amérique latine) jeudi à Montevideo.