Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) vient de rendre sa décision après la plainte de l’ONG islamique JAMRA contre la série « Maîtresse d’un homme marié ». Dans son verdict, le CNRA reconnait des manquements de la loi par la série et le condamne à y apporter des mesures correctives.
« Le téléfilm pourra continuer à être diffusé, sous réserve des mesures correctives à apporter », déclare le Cnra. L’instance ajoute également que si ces mesures ne sont pas corrigées, il pourrait s’en suivre « le retardement de l’heure de diffusion ou l’interdiction de la diffusion du téléfilm par le CNRA« .
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du CNRA ;
Vu le Cahier des charges applicable aux titulaires d’une autorisation de diffusion de programmes de télévision privée de droit sénégalais ;
Vu la plainte du Comité de Défense des Valeurs Morales au Sénégal contre le téléfilm « Maîtresse d’un homme marié, en date du 31 janvier 2019 ;
Considérant les extraits remis par l’ONG JAMRA et le Comité de Défense des Valeurs Morales au Sénégal et visionnés lors de la rencontre entre ces derniers et le Collège du CNRA, le 26 mars 2019 ;
Considérant les éléments de réponse apportés au Conseil, le 28 mars 2019, par les responsables de la 2STV et le producteur du téléfilm et l’engagement de ce dernier à prendre les mesures correctives nécessaires ;
Considérant que l’instruction du dossier par les services du monitoring du CNRA apporte la preuve que dans le téléfilm, sont régulièrement notés :
des propos, comportements et images jugés choquants, indécents, obscènes ou injurieux ;
des scènes de grande violence ou susceptibles de nuire à la préservation des identités culturelles ;
Considérant les manquements à la réglementation, notamment celle relative à la signalétique ;
Conformément à sa mission de veiller au respect des dispositions de la loi n° 2006-04 du 04 janvier 2006 et de celles du cahier des charges applicables aux télévisions privées, et après en avoir délibéré, en sa séance du 29 mars 2019 ;
decide que
Le téléfilm pourra continuer à être diffusé, sous réserve des mesures correctives à apporter.
La non prise en compte des remarques du Collège faites ci-dessus, notamment en révisant le contenu, pourrait avoir comme conséquence le retardement de l’heure de diffusion ou l’interdiction de la diffusion du téléfilm par le CNRA.