Le Sénégal va procéder au lancement d’une nouvelle série d’octroi de licences de pétrole et de gaz en octobre prochain. C’est ce qui ressort de la signature d’une convention de coopération entre Africa Oil & Power, le Cos-Petrogaz et Petrosen vendredi 26 juillet 2019. Il s’agit, à travers cette entente de promouvoir la prochaine phase d’investissement dans le pays, selon un communiqué transmis à la presse.
Cette nouvelle série d’octroi de licences de pétrole et de gaz va se faire en marge de la prochaine Africa Oil & Power prévue du 9 au 11 octobre 2019 au Cap, en Afrique du Sud, rapporte le texte qui rappelle que le l’Etat sénégalais recevra lors de cet évènement la distinction d’Homme africain de l’année 2019 du secteur.
Le communiqué indique que Macky Sall a rencontré la semaine dernière le PDG d’Africa Oil & Power, Guillaume Doane, pour discuter des plans ambitieux du Sénégal visant à mettre en ligne de grands projets pétroliers et gaziers et à attirer de nouveaux opérateurs sur le marché.
« Grâce au formidable leadership du président Macky Sall, le Sénégal est maintenant reconnu comme un marché de l’énergie bien établi et une destination pour les investissements. Grâce à ce nouvel effort d’investissement, nous sommes impatients de travailler avec Africa Oil & Power afin de positionner le Sénégal pour une nouvelle ère de projets et de prospérité », a déclaré Ousmane Ndiaye, secrétaire permanent du COS-Petrogaz, cité dans le communiqué.
« Le gouvernement du Sénégal est déterminé à faire fonctionner l’énergie (#MakeEnergyWork). Le pays se prépare à devenir un pays à revenu intermédiaire d’ici à 2035, en grande partie grâce à sa concentration sur les secteurs du pétrole, du gaz et de l’électricité suite à la découverte de vastes réserves d’hydrocarbures. Le gouvernement entend y parvenir grâce à l’initiative PSE lancée en 2014 », peut-on lire sur le communiqué.
« De découvertes en découvertes, le Sénégal s’est distingué comme l’une des principales frontières de l’exploration en Afrique. Un autre cycle de licences suscitera certainement l’intérêt de nombreux autres opérateurs », a de son côté déclaré Guillaume Doane, PDG d’Africa Oil & Power.
Avec la vision de créer « un Sénégal émergent en 2035, avec une société cohésive soumise à l’état de droit », le Plan Sénégal émergent (PSE) considère le secteur de l’électricité comme un catalyseur de croissance, renseigne-t-on.
Les rédacteurs du communiqué font remarquer que le Sénégal a aujourd’hui « une capacité de production d’électricité de 25%, ce qui constitue un bond en avant par rapport aux pannes de courant auxquelles le pays de l’Afrique de l’Ouest était soumis avant la mise en œuvre du PSE. En outre, le Sénégal affiche désormais un taux d’électricité de 64%, largement devant le reste de l’Afrique de l’Ouest et se rapprochant ainsi beaucoup plus que prévu de son objectif d’accès universel à l’électricité d’ici 2025 – qui comprendra également la mise en œuvre de 15% des énergies renouvelables ».
Le Sénégal est un point névralgique pour l’exploration et le développement pétroliers et gaziers. Avec 8 importantes découvertes de pétrole et de gaz depuis 2014, il est en passe de devenir un producteur de pétrole et de gaz à grande échelle.
Le pays a capitalisé sur cet intérêt en facilitant rapidement la décision finale d’investissement en décembre 2018 de la première phase du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim. Le champ pétrolier SNE de Cairn Energy devrait franchir le même cap en septembre de cette année.
« Avec plusieurs découvertes pétrolières et gazières de classe mondiale, le Sénégal s’est bâti une excellente réputation au niveau mondial dans le secteur de l’énergie. Grâce à un nouveau cycle de licences et à une campagne d’investissements, nous sommes impatients de tirer parti de la solide expérience du Sénégal pour attirer de nouveaux opérateurs et explorer de nouveaux horizons », a fait remarquer Mamadou Faye, directeur général de Petrosen.
Les efforts d’exploration se multiplient également dans les zones extracôtières du pays. Des explorateurs tels que Oranto Petroleum ont lancé des campagnes d’exploration dans le bloc peu profond de St. Louis, renforçant ainsi la présence existante dans le pays depuis son entrée dans le bloc peu profond de Cayar en 2008.
Le Sénégal a également assisté à une augmentation des découvertes de calibre mondial, notamment la découverte du pétrole FAN de Woodside et les champs de Marsouin, Teranga et Yaaker gérés par BP, qui contiendraient jusqu’à 50 trillions de pieds cubes de gaz.
Le Sénégal est en passe de devenir un acteur clé de l’industrie du pétrole et du gaz naturel, garantissant des revenus à l’État et des emplois à ses citoyens à long terme.
Moctar FICOU / VIvAfrik