VERS L’OUVERTURE D’UN CENTRE INTÉGRÉ DE GESTION DES DÉCHETS À LATMINGUÉ

Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a annoncé samedi, à Kaolack (centre), l’ouverture cette année à Latmingué d’un Centre intégré et de valorisation des déchets dont les travaux de construction sont à 90% achevés.

“Ce CIVD qui va couvrir 20 ha va polariser les régions de Kaffrine, Fatick et Kaolack”, a dit M. Fofana à la presse à l’occasion de la Journée nationale de propreté que la ville de Kaolack a abritée.

Selon lui, ce centre qu’il a visité hier sera répliqué à la décharge de Mbeubeuss, qui accueille une bonne partie des déchets de Dakar. Le ministre soutient qu’”avec cette infrastructure de 20 ha qui sera installée pour la première fois dans le pays à Latmingué, les déchets seront collectés, traités et valorisés”.

Dans cette perspective, il signale que 25 bennes et 25 poly bennes ont été acquis pour le démarrage des activités de ce CIVD, soulignant que beaucoup de pays africains ne disposent pas encore de cette infrastructure.

Il note que la décharge de Mbeubeuss qui couvre 114 ha de déchets sans clôture sera doté d’une infrastructure similaire ajoutant que les emplois seront préservés dans une grande dignité au fur et à mesure qu’elle va observer sa mutation.

M. Fofana appelle les populations à une prise de conscience citoyenne afin de gérer le cadre de vie sans attendre tout de l’Etat.

“Il faut une prise de conscience que le cadre de vie c’est la conjugaison des efforts de l’Etat mais aussi de la volonté citoyenne”, a-t-il insisté.

Le ministre a salué la forte mobilisation des populations de la commune de Kaolack. Il a toutefois jugé la “situation préoccupante” après un tour à la gare routière de Nioro qui lui a permis de faire le constat qu’en plus “des déchets qui jonchent la rue, beaucoup de canaux à ciel ouvert sont remplis de déchets solides”.

Insistant sur l’objectif de mobiliser les populations pour un changement de comportement, il note que “le Sénégal qui est un pays enchanté pour sa démocratie, sa croissance, la valeur de ses guides religieux étonne par le chaos qui règne dans ses espaces publics”.

“Il faut une sensibilisation des populations”, a-t-il martelé, soulignant avoir instruit ses services, notamment l’Unité de coordination et de gestion des déchets (UCG) de rester quinze jours à Kaolack.

Le ministre a prévu revenir à Kaolack dans 15 jours pour présider un forum avec les mêmes objectifs.

Plusieurs personnalités dont Aminata Touré, dite Mimi, présidente du Conseil économique, social et environnemental et Mariama Sarr, maire de Kaolack et ministre de la Fonction publique ont pris part à cette manifestation.