Les populations du village de Ndiodione Diagne, à un jet de pierres de la commune de Diourbel, sont sorties en masse avec des brassards rouges, pour protester contre la décision du Préfet qu’elles accusent d’avoir octroyé à un promoteur privé quarante (40) hectares de leurs terres. Elles ont barré la route menant à Taïba Moutoupha, une autre commune du département de Diourbel, en arborant des brassards rouges pour protester contre la spoliation de leurs terres. « Evidence »
Selon Fallou Diagne, le porte-parole des manifestants, les braves populations du village de Ndiodione Diagne ne connaissent que l’agriculture et l’élevage, qui sont leurs principales sources de revenus.
« Nous ne céderons sous aucun prétexte ou pression, pour accepter qu’un promoteur privé vienne nous prendre nos quarante (40) hectares de terre. Le Préfet de Diourbel nous avait convoqués pour nous signifier qu’un promoteur privé devrait venir pour occuper nos terres, pour y construire des logements. Ce que nous refusons avec la dernière énergie », déclare Fallou Diagne.
Avant de se faire menaçant : « Il faut faire de ces quarante hectares un cimetière pour nous y enterrer car, nous n’accepterons jamais cette décision d’où qu’elle vienne. Nous n’avons que ces terres qui nous ont été léguées par nos arrières grands-parents et qui sont notre principale source de revenus.
Nous interpellons les autorités supérieures de ce pays, avant que ce qui s’est passé à Mbane et à Fanaye ne se reproduise ici à Ndiodione », prévient Fallou Diagne.
Il faut noter que le village de Ndiodione se situe à la périphérie de la commune de Diourbel. Malgré cette proximité, ce petit hameau manque de tout. Pas d’eau car les femmes passent le plus clair de leur temps au puits du village pour avoir de l’eau, dans des conditions exécrables.
L’électricité et les soins de santé primaire font défaut. Pour dire tout simplement que Ndiodione manque de tout. Les populations alertent sur leurs conditions de vie difficiles mais tiennent aussi à avertir que si l’Etat ne fait rien pour elles, elles sauront dorénavant comment se comporter au moment des élections.
Evidence