iGFM-(Dakar) 250 étudiants étaient convoqués devant le Conseil de discipline de l’Ucad, vendredi dernier, suite aux violences notées à l’Ucad après les élections des amicales en juin. Au final, les autorités se sont penchées sur les cas de 89 étudiants et 45 d’entre eux ont écopé des sanctions les plus lourdes. Un étudiant parmi ces 45 a été exclu de façon perpétuelle tandis que les 44 autres ont écopé d’exclusion allant de 2 à 5 ans.
Les sanctions sont tombées pour les étudiants accusés d’être à l’origine de la mise à sac des restaurants et des agressions contre des enseignants après la publication des résultats des élections des amicales au mois de juin. Le Conseil de discipline, qui avait convoqué 250 étudiants vendredi dernier, en a visé dans son document 89. 44 d’entre ces étudiants ont écopé de sanctions allant d’une exclusion de 2 à 5 ans de l’université.
La plus lourde sanction a été infligée à Dieureudieuf Serigne Touba Mbacké Ndiaye, étudiant en L2 à la Faculté des sciences juridiques et politiques, exclu de façon perpétuelle. S’agissant des 44 autres étudiants les 6 ont été exclus pour 5 ans et les 38 pour 2 ans. 22 étudiants ont bénéficié de relaxe, 11 de réprimande et pour les 10 autres leur suspension d’inscription est en attente d’audition. Une bonne partie des étudiants concernés par ces mesures sont de la Faculté des sciences juridiques et politiques.
Le Conseil restreint de l’Ucad s’était engagé à traduire avec diligence, devant le Conseil de discipline, les étudiants qu’il soupçonnerait d’être responsables des actes de vandalisme et d’agression contre des enseignants. Dans la même veine, le Saes avait réclamé des sanctions en observant 72h de grève.
La coordination des listes et coalitions de l’Ucad avait pour sa part dénoncé cette procédure. Dans un communiqué, elle faisait remarquer que «l’autorité rectorale a encore montré ses limites en se laissant conditionnée de manière mécanique par une portion du corps professoral que constitue le Saes».
Les étudiants membres de ces organisations avaient ainsi condamné «la décision hasardeuse et impromptue avec une procédure vicieuse, pour sacrifier les étudiants afin de plaire au Saes». Ils avaient aussi fustigé «l’attitude du recteur Ahmadou Aly Mbaye dont la politique principale», selon eux, «vise à anéantir les libertés syndicales des étudiants garanties par la Constitution».
Avec cette décision, les autorités universitaires marquent ainsi leur volonté de combattre la violence dans cet espace.
LeQuotidien