Le Sénégal a recensé entre mars et octobre 2020, 45 cas de violences basées sur le genre. Les chiffres sont du Comité de lutte contre les violences faites aux femmes qui a lancé mardi, une vaste campagne de vulgarisation de la loi criminalisant le viol et la pédophilie sous le thème « Tous unis d’ici à 2030 pour mettre fin à la violence à l’égard de la femme », renseigne Pressafrik.
Le Sénégal, à l’instar des autres pays du monde, va célébrer ce mercredi 25 novembre 2020, la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette année, les organisations de la Société civile et le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, ont lancé une vaste campagne de vulgarisation de la loi criminalisant ces formes de violences, traduite dans les 14 langues codifiées du Sénégal. Ce programme qui va durer 16 jours d’activisme, est financé à près de 700 millions de F Cfa.
« Cette année est assez particulière dans la mesure où la Covid-19 a beaucoup impacté les femmes au niveau des violences, qu’elles soient physiques, sexuelles, morales ou psychologiques, les violences ont continué et se sont accentuées même pour certaines formes de violences pendant cette période », a déploré Penda Seck qui parlait au nom de 35 organisations de la Société civile, lors de la rencontre mardi, avec le ministre de la Femme, Ndèye Saly Diop Dieng.
Pour preuve, a-t-elle révélé, « entre le mois de mars et le mois d’octobre, 45 cas de violences ont été recensés par le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes ».
Venu prendre part à la rencontre, le ministre Ndèye Saly Diop Dieng a annoncé la construction d’un centre national de prise en charge des victimes. Cela s’inscrit dans le cadre de la riposte Sénégal face à la violence basée sur le genre.