Au moins 17 personnes ont été tuées au cours du weekend dans des violences intercommunautaires déclenchées par un différend personnel, dans l’État du Benishangul Gumuz, dans l’ouest de l’Éthiopie.
L’information a été relayée lundi par une agence de presse proche du pouvoir et l’agence de presse de la région amhara (AMMA).
Ces violences ont opposé samedi et dimanche des membres de l’ethnie Gumuz à des Amhara, la deuxième ethnie du pays, près de localité de Dangur.
L’État du Benishangul Gumuz est situé dans l’ouest de l’Éthiopie et borde le Soudan.
Le directeur de la communication de l’État amhara, Asmahegn Asres, a annoncé à AMMA que 11 Amhara et six Gumuz avaient été tués dans ces violences.
« Le bilan pourrait encore augmenter, car des recherches sont en cours pour trouver plus de corps, la police fédérale et des unités de l’armée étant déployées dans la zone pour prévenir une reprise des violences », a-t-il déclaré.
« Près de 25 maisons ont été brûlées dans ces violences intercommunautaires qui ont débuté par un différend personnel entre deux ouvriers agricoles », a-t-il ajouté.
Des violences intercommunautaires aux enjeux le plus souvent territoriaux ont émaillé la première année du mandat du Premier ministre réformateur Abiy Ahmed, qui a pris ses fonctions en avril 2018.
Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), 2,35 millions de personnes étaient déplacées fin 2018 en Ethiopie en raison de ces violences.