Vote des sanctions contre la Russie : pourquoi le Sénégal s’est abstenu, ce qu’il recommande

Vote des sanctions contre la Russie : pourquoi le Sénégal s'est abstenu, ce qu'il recommande

L’État du Sénégal justifie son abstention lors du vote des sanctions contre la Russie. Le président Macky Sall prône une commission d’enquête internationale sur les allégations de violations des droits de l’homme en Ukraine. En tant que président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall avait affiché une position de neutralité sur le conflit russo-ukrainien. Lors du vote, le 7 avril, à l’Assemblée générale de l’ONU, du projet de résolution appelant à la suspension de la Fédération de Russie du Conseil des Droits de l’Homme, le Sénégal a réaffirmé cette position du président Sall en s’abstenant.
« L’abstention de l’État du Sénégal est justifiée car il a défendu sa position au début du mois de mars, à Genève, consistant à suggérer des rapports sur cette guerre en Ukraine avant de prendre une quelconque décision », renseigne le communiqué du ministère des Affaires étrangères, parvenu à Leral.

« Le Sénégal a surtout rappelé son vote du 4 Mars 2022 au Conseil des Droits de l’Homme à Genève et portant, notamment, mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les allégations de violations des droits de l’homme en Ukraine. Le Sénégal estime que la publication des conclusions de cette Commission est un préalable nécessaire et donnera une vue complète de la nature et de l’ampleur des violations alléguées. Il serait donc opportun et cohérent d’attendre lesdites conclusions avant de décider des mesures de sanctions à prendre », peut-on lire dans le document

Le Sénégal « prône la paix », car « tous les pays étant des victimes collatérales de cette crise de portée mondiale, en raison des graves conséquences économiques et sociales qu’elle a déjà engendrées ».
L’État du Sénégal « a enfin réaffirmé son attachement à la désescalade, à l’arrêt immédiat des hostilités et à la poursuite des négociations en vue de parvenir à une solution pacifique et durable de la crise », conclut le communiqué.