Les Irlandais étaient appelés à voter vendredi 24 mai sur la question du divorce. Un référendum pour ou contre la réduction du temps légal de séparation requis pour prononcer la fin d’une union, disposition constitutionnelle qui nécessitait une consultation populaire. Et c’est à plus de 82% que les Irlandais ont dit « oui ».
Avec notre correspondant à Dublin, Julien Lagache
Le résultat officiellement proclamé ce dimanche matin n’a pas surpris grand monde. Malgré l’absence de réelle campagne sur le sujet, ainsi que des électeurs qui ont découvert parfois le jour même des élections qu’ils devaient trancher la question, la tendance penchait vers un « oui » franc et massif. Seul le niveau de participation laissait planer le suspense.
Et en dépit de quelques zones rurales où le « non » est légèrement plus fort, le score est sans appel.
Conséquence du vote : les divorces prononcés à l’étranger seront désormais reconnus. Mais surtout, l’obligation légale de vivre séparément pendant quatre ans est définitivement retirée de la Constitution.
Après le référendum de 1995 qui avait légalisé le divorce, l’Irlande franchit donc un ultime cap puisque la question devient un sujet législatif comme un autre pour le Parlement.
Un an après le vote historique pour légaliser l’avortement, le pays confirme au passage une dynamique en faveur d’un assouplissement des lois sur les moeurs. En octobre dernier, le délit de blasphème avait été retiré de la Constitution par référendum – tandis qu’une autre consultation doit avoir lieu pour supprimer une référence à la place de la femme au foyer.
rfi