La Bourse de New York évoluait dans le rouge jeudi, malgré un rebond des ventes de détail aux Etats-Unis en août.
A 14H15 GMT, le Dow Jones perdait 0,32%, le Nasdaq lâchait 0,56% et l’indice élargi S&P 500 abandonnait 0,34%.
La veille, l’indice Dow Jones avait progressé de 0,68% à 34.814,39 points. Dans le vert pour la première fois depuis six séances, le Nasdaq, à forte concentration technologique, avait avancé de 0,82% à 15.161,53 points. Le S&P 500 avait gagné 0,85% à 4.480,70 points.
Malgré des ventes au détail meilleures que prévu en aôut, augmentant de 0,7% alors que les analystes prévoyaient une baisse d’autant, les investisseurs étaient sceptiques. « Pour être juste, il y a d’autres facteurs qui tempèrent l’allant des investisseurs », soulignait Patrick O’Hare de Briefing.com.
Il citait ainsi pêle-mêle un ralentissement des exportations au Japon, les risques de faillite du géant de l’immobilier chinois Evergrande, les tractations entre les démocrates à Washington sur le plan massif d’investissements de 3.500 milliards de dollars dans la santé, l’éducation et l’adaptation au changement climatique, ainsi que le bras de fer sur le plafond de la dette.
Outre les bonnes ventes au détail, les investisseurs digéraient « l’étonnant rebond de l’activité industrielle de Philadelphie », publié par la Fed et « les demandes d’allocation chômage qui si elles ont augmenté, sont restées proches de leur bas niveau depuis la pandémie », notaient aussi les analystes de Schwab.
L’activité manufacturière dans la région très industrielle de Philadelphie a en effet accéléré en septembre à la surprise des analystes. L’indice a gagné 11 points pour grimper à 30,7 points, davantage que les prévisions qui s’attendaient à un indice stable.
Quant aux inscriptions hebdomadaires au chômage, elles sont reparties à la hausse début septembre, augmentant plus qu’attendu, en raison notamment d’un rattrapage des inscriptions non réalisées fin août à cause de l’ouragan Ida, qui a frappé la Louisiane. Entre le 5 et le 11 septembre, 332.000 personnes se sont inscrites au chômage pour recevoir une allocation, soit 20.000 de plus que la semaine précédente.
Les ventes au détail quant à elles se sont mieux comportées que prévu en août (+0,7% après -1,8% en juillet). Cela montre selon Chris Low de FHN Financial, « que la consommation américaine ne ralentit pas aussi rapidement qu’elle paraissait le faire le mois précédent et cela malgré la diminution des mesures de relance et le variant Delta qui finalement n’a pas tant affecté les industries alimentant les ventes au détail ».
Au tableau des actions, Timken, un des leaders mondiaux des roulements et pièces de transmission, chutait de 4,77% à 67,06 dollars après avoir révisé ses perspectives de ventes à la baisse à cause notamment de problèmes d’approvisionnement, ce qui avait le potentiel de peser sur d’autres titres du secteur industriel.
Celui-ci perdait dans l’ensemble 0,19% peu après l’ouverture tandis que le secteur des matériaux, un des leaders de la veille, abandonnait 0,89%.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se tendaient à 1,33% contre 1,29% la veille.
© 2021 AFP