Au Yémen, les rebelles Houtis ont bel et bien commencé leur retrait des trois ports stratégiques dans la région d’Hodeïda tel que le prévoit l’accord conclu en Suède en décembre 2018. C’est ce qu’a confirmé l’ONU ce dimanche 12 mai dans un communiqué alors que le gouvernement yéménite affirme, lui, toujours le contraire.
Les rebelles Houtis ont commencé à quitter les ports d’Hodeïda, Salif et Ras Issa, déclarent les Nations unies dans un communiqué. L’organisation se base sur les observations de ses propres équipes présentes sur place et en charge, justement, de surveiller ce retrait.
Toujours selon l’ONU, ce sont les garde-côtes qui assument désormais la responsabilité de la sécurité des trois ports.
Mais du côté du gouvernement yéménite, le scepticisme règne. Le ministre de l’Information a accusé les Houtis d’avoir transféré le contrôle des ports à des forces qui leur sont favorables.
Parlant sous couvert de l’anonymat, un employé du port de Salif a déclaré à l’AFP que « les mêmes gens étaient présents » sur place et que le retrait n’était « qu’un subterfuge ».
De son côté, l’ONU a précisé que les prochains jours allaient être consacrés à des opérations de déminage. L’accord de Suède prévoit en effet que les rebelles Houtis remettent des cartes qui détaillent l’emplacement des mines aux équipes onusiennes. La vérification formelle du premier retrait des Houtis des trois ports aura lieu ce mardi.
rfi