Les acteurs culturels de la capitale sud du pays n’en peuvent plus. Leur activité en décadence, ils ont hier, devant la presse, exprimé leur misère avant de demander la réouverture des salles de spectacles.
«Nous n’en pouvons plus. Nous sommes dans la misère. Nous ne payons plus depuis plus de neuf (9) mois nos musiciens, nos loyers. Nous ne soignons plus nos enfants. Pire, nos enfants ne peuvent plus aller à l’école», regretté l’artiste et musicien chanteur Pierre Ndiaye alias «Pen 2» porte-parole du jour des artistes. «Nous faisons partie du paysage culturel de notre pays. Avec la crise du Covid-19, notre activité s’est retrouvée en péril. C’est pourquoi, nous demandons à l’Etat de revoir notre situation. La décision de nous empêcher de travailler qu’il a (l’Etat) prise est discriminatoire.
Les populations sont dans les marchés et elles se bousculent même dans les bus de transport en commun sans leurs masques de protection; Nous demandons à l’Etat de rouvrir les salles de spectacle pour que nous puissions travailler dignement comme les autres sénégalais», a ajouté l’étoile du sud (Pierre Ndiaye «Pen2»).
Ces artistes qui broient du noir et qui disent avoir perdu plus d’une dizaine de millions de FCFA depuis l’arrêt de leurs activités, ont promis à l’Etat du Sénégal de respecter les mesures barrières dans les salles de spectacles si toutefois les autorités administratives levaient sa mesure d’interdiction d’organisation de rassemblement qu’il a mise en branle. «Nous sommes dans une région touristique où nous avons un plus local.
Aujourd’hui avec la pandémie, nous ne savons pas comment font les musiciens des autres régions du pays qui ne vivent que de leur art. La Casamance devra s’adapter aux problèmes économiques.
Depuis l’Antiquité il existe des musiciens, les gens en ont encore plus besoin en ce moment. Aujourd’hui, il est impossible pour nous les artistes de prédire quel sera notre avenir alors que nous avons même pas de quoi manger. Nous étudions déjà notre reconversion» conclut Pierre Ndiaye alias «Pen 2».