Au Zimbabwe, les temps sont durs pour l’ex-première dame Grace Mugabe. Près de quatre mois après la démission de son mari, Robert Mugabe, la voilà empêtrée dans plusieurs scandales. Le premier concernait sa thèse en sociologie, qu’elle n’aurait pas écrite elle-même. Le second, plus grave, a été révélé ce week-end par la presse zimbabwéenne. Grace Mugabe aurait exporté illégalement de grandes quantités d’ivoire provenant du Zimbabwe.
C’est un trafic très sophistiqué qu’aurait mis en place l’ancienne première dame Grace Mugabe. Un photographe australien travaillait sur le commerce d’ivoire au Zimbabwe depuis décembre lorsqu’il a découvert ce qui ressemble être le pot au rose.
Selon lui, une organisation de braconniers collectait l’ivoire, le vendait ensuite à Grace Mugabe, elle-même demandant aux autorités des permis d’exportations pour faire des cadeaux à des dirigeants étrangers.
Mais une fois à l’aéroport, les chargements de la première dame de l’époque n’étaient pas nécessairement scannés, d’après le photographe. Les cargaisons s’envolaient alors vers le marché noir aux Etats-Unis, en Chine et ou encore aux Emirats, en toute impunité.
La police zimbabwéenne est sur le dossier, affirme son porte-parole. Une enquête est ouverte. Déjà plusieurs suspects ont été arrêtés. Et pour la toute première fois de son histoire, Grace Mugabe devrait être entendue pas la police.
rfi