Moscou prend des mesures de représailles contre le Japon, puisque le pays participe aux sanctions occidentales contre la Russie. Plus de 60 citoyens japonais, dont le Premier ministre, ont l’interdiction d’entrer sur le territoire russe.
Le Premier ministre Fumio Kishida est en Italie. Il a sans doute appris qu’il n’était plus le bienvenu en Russie lors de sa rencontre au Vatican avec le pape François.
Allié des États-Unis, le Japon est l’un des rares pays d’Asie à s’être joint aux sanctions occidentales contre la Russie. Tokyo a décidé de ne plus importer de charbon russe, mais il ne renonce pas au gaz offshore près de l’île de Sakhaline, dans lequel les maisons de commerce japonaises ont investi des milliards de dollars.
Si le Japon menait une campagne anti-russe, il interdirait l’accès à ses aéroports aux compagnies aériennes russes, ce qu’il ne fait toujours pas. La plupart de ses entreprises ont suspendu leurs activités en Russie, mais ne se retirent pas de son marché.
Ces sanctions russes contre une soixantaine de responsables japonais ne vont pas impressionner Tokyo. Ce qui préoccupe le plus le Japon, ce sont les manœuvres militaires russes au large de ses côtes ; de récents tirs de missiles de sous-marins russes, le même type de missiles utilisé par la Russie en Ukraine.
RFI